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Hadrien Bect, édité par Maxime Dewilder , modifié à
Christophe Castaner, sur la défensive, dénonce les "professionnels du procès politique" après l'attaque de la préfecture de police de Paris qui a fait quatre morts.

Christophe Castaner ne démissionnera pas mais il est attendu par les parlementaires après l'attaque à la préfecture de police de Paris. Alors qu’il est dans le viseur de l’opposition de droite, le ministre de l'Intérieur s’est défendu dimanche et ne compte pas quitter le gouvernement. A la télévision, il a attaqué ceux qu'ils nomment les "professionnels du procès politique", droite et extrême-droite en tête, qui demandent sa démission.

Surtout, le ministre de l'Intérieur fait valoir qu'il n'a pas été poussé vers la sortie. Très vite et pour la deuxième fois en peu de temps, le Premier ministre Edouard Philippe est monté en première ligne pour rappeler qu'il a "toute confiance" en Christophe Castaner. L'opposition continue à mettre la pression sur le ministre. Les explications n'ont pas convaincu à droite. Le patron des députés LR, Christian Jacob, demande pour sa part une commission d'enquête parlementaire.

"Il y a des points d'interrogation, qui peuvent constituer des éléments d'inquiétude extrêmement importants"

Christophe Castaner sera entendu mardi par les quatre députés et les quatre sénateurs de la délégation parlementaire au renseignement. Parmi les membres de cette délégation figure le sénateur LR du Rhône François-Noël Buffet. Il faut comprendre, dit-il, quels sont les dysfonctionnements qui ont permis cette tuerie : "Il y a des points d'interrogation, des points qui peuvent constituer des éléments d'inquiétude extrêmement importants". Il s'interroge : "Quels sont les conditions de recrutement au sein de nos services, et en particulier à la préfecture de police ? Quelles sont les conditions d'habilitation ? Quelles sont les conditions de renouvellement de certains contrats ou d'évaluation d'un certain nombre de personnels ?".

François-Noël Buffet rappelle par ailleurs que l'auteur de l'attaque avait accès au service informatique de la préfecture et à un certains nombres d'informations. "Notre travail, c'est d'abord un travail de fond indépendamment afin de savoir si tel ou tel, ministre soit-il, ait une quelconque responsabilité", conclut-il.