Le Rassemblement national était bien présent dans le cortège de la marche contre l'antisémitisme, dans les rues de Paris, ce dimanche. 65 députés RN ont composé le dernier cortège politique à défiler. Pendant deux heures, ils ont avancé en ligne. Au centre, Marine Le Pen et son bras droit, Jordan Bardella. Tous deux ont fait le choix de ne pas porter leur écharpe tricolore, contrairement au reste de leurs élus.
La présence du RN divise au sein même de la marche
Au fur et à mesure du parcours, divers slogans ont fusé : "Marine est avec nous", "Marine présidente", mais aussi des "Marine, casse-toi". La présence du parti, qui suscite en effet la polémique depuis plusieurs jours, divise encore, au sein même de la marche : "elle n'est pas là pour les juifs, elle n'en a rien à faire à mon avis", estime un manifestant. "Je ne voterai jamais pour Marine, je suis plutôt macroniste, mais je trouve que c'est bien que tout le monde manifeste aujourd'hui contre l'antisémitisme et pour la République", selon cette autre manifestante.
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Par ailleurs, en tout début d'après-midi, quelques altercations ont eu lieu après la tentative du collectif juif, "Le Golem", de bloquer le cortège du Rassemblement national, au nom de la lutte contre l'antisémitisme et le racisme : "nous sommes là contre l'extrême droite, nous sommes des juifs de gauche contre l'antisémitisme", a déclaré un des membres du collectif.
Malgré donc quelques incidents, l'ensemble de la marche s'est déroulé dans le calme et dans la dignité. Les organisateurs demandent la dispersion des participants de la marche sur la place Edmond Rostand, la destination finale de cette marche transpartisane, alors que des gens continuaient d'arriver sur la place, quelques heures après la tête du cortège.