macron télé 1:06
  • Copié
avec AFP , modifié à
Après l'allocution d'Emmanuel Macron mercredi soir, de nombreux politiques ont réagi. À commencer par le chef de file de la gauche unie, Jean-Luc Mélenchon, qui a immédiatement dit avec scepticisme : "Il est vain de dissoudre la réalité du vote en l'enfumant de considérations et d'appels de toutes sortes."

Après l'allocution d'Emmanuel Macron mercredi soir consacrée aux résultats des élections législatives de dimanche et à la crise politique née de l'absence de majorité absolue à l'Assemblée nationale, les réactions politiques ne sont pas faites attendre. À commencer par le chef de file de la gauche unie, Jean-Luc Mélenchon, a immédiatement réagi avec scepticisme : "Il est vain de dissoudre la réalité du vote en l'enfumant de considérations et d'appels de toutes sortes." L'ex-candidat de LFI à la présidentielle a estimé que désormais "l'exécutif est faible, mais l'Assemblée nationale est forte de toute la légitimité de son élection récente".

Disant ne pas faire confiance à la macronie pour respecter les textes présentés par l'opposition, il a à nouveau appelé la Première ministre Élisabeth Borne à solliciter la confiance par un vote des députés, et à démissionner si elle ne l'obtient pas.

Un RN conciliant

Le président du RN et lieutenant de Marine Le Pen Jordan Bardella a observé : "C'est la première fois que l'arrogance d'Emmanuel Macron marque un peu le pas : ce changement vient du peuple, qui en a fait un président minoritaire." Il s'est montré conciliant : "Notre groupe puissant à l'Assemblée sera ferme mais constructif, avec pour seule boussole l'intérêt de la France et des Français."

"Son discours de la méthode vise à évacuer sa responsabilité et à ne rien changer de son projet", a rejeté le communiste Fabien Roussel, tandis que le socialiste Olivier Faure taclait : "Non, les formations politiques n'ont pas à lui répondre jusqu'où elles sont prêtes à aller pour lui donner un chèque en blanc."

"Flou"

À droite, le nouveau chef de file des députés LR, Olivier Marleix, a, lui aussi, rejeté un "chèque en blanc, de surcroît sur un projet peu clair". ""Il n'y a pas d'alternative aux dialogue et respect évoqués par le président", a-t-il écrit sur Twitter. Il a aussi promis que son groupe ferait la semaine prochaine des propositions sur le pouvoir d'achat.

Le chef des écologistes Julien Bayou a jugé sur LCI le discours "flou". "Le président dit qu'il veut agir sur le climat, nous ne le croyons pas", a-t-il dit, ajoutant que la Nupes ferait des propositions sur le sujet.