Air France-KLM : "la priorité, c'est d'avoir une direction stable", estime Bercy

AccorHotels a fait part de sa volonté de prendre une participation minoritaire dans la compagnie aérienne.
AccorHotels a fait part de sa volonté de prendre une participation minoritaire dans la compagnie aérienne. © THOMAS SAMSON / AFP
  • Copié
avec AFP
Le groupe hôtelier AccorHotels a annoncé envisager une "prise de participation minoritaire" au capital de la société aérienne. "Ce genre de projet doit être analysé, discuté", estime un porte-parole de Bercy.

La priorité de l'Etat concernant l'avenir d'Air France n'est pas à la cession de sa participation mais à la mise en place d'une "direction stable" pour que l'entreprise puisse "faire face" à ses nombreux défis, a indiqué lundi Bercy. "Pour nous, la priorité c'est qu'Air France retrouve la stabilité et une direction entreprenante face aux défis" auxquels elle est confrontée, a déclaré un porte-parole du ministère, interrogé sur l'intérêt manifesté par le groupe AccorHotels pour la compagnie aérienne.

Cette opération n'est pas "une priorité". "Ce genre de projet doit être analysé, discuté", a poursuivi ce porte-parole. "Ce qu'on regardera, c'est le projet industriel", pour voir si une telle opération "peut être bénéfique ou non au développement d'Air France-KLM", a-t-il ajouté, en insistant sur le fait que cette opération n'était "pas une priorité". Le groupe hôtelier AccorHotels a annoncé dans un communiqué envisager une "prise de participation minoritaire" au capital d'Air France-KLM, au moment où le groupe franco-néerlandais traverse une crise sociale née de revendications salariales.

"Stade préliminaire". Les "réflexions" d'AccorHotels en sont à un "stade préliminaire", selon le communiqué. D'après Le Figaro et Les Echos, elles porteraient sur les 14,3% que détient l'Etat français, premier actionnaire du groupe aérien. "L'Etat envisagerait de se défaire de tout ou partie de ses 14,3% au capital du groupe franco-néerlandais", affirme notamment Les Echos, qui considère que trois options sont sur la table : un rachat de la totalité de la participation de l'Etat par AccorHotels, un rachat partiel, ou enfin un "swap (échange financier, NDLR) dans lequel l'Etat recevrait des actions AccorHotels en échange de ses titres Air France-KLM".