Aide aux migrants : Christian Estrosi relaxé dans une affaire de diffamation

Christian Estrosi
Christian Estrosi a été relaxé en appel sur le sujet des aides aux migrants (Archives). © Thomas COEX / AFP
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avec AFP
Le maire (ex-LR) de Nice Christian Estrosi, condamné en première instance pour diffamation envers un universitaire niçois impliqué dans une association d'aide aux migrants, a été relaxé lundi en appel. Le 23 avril dernier, Christian Estrosi avait été condamné pour diffamation envers un universitaire niçois venu en aide à des migrants.

Christian Estrosi, maire (ex-LR) de Nice, condamné en première instance pour diffamation envers un universitaire niçois impliqué dans une association d'aide aux migrants, a été relaxé lundi en appel, a-t-on appris de source judiciaire. Le 23 avril dernier, Christian Estrosi avait été condamné à 3.000 euros d'amende par le tribunal correctionnel de Nice pour diffamation envers Pierre-Alain Mannoni, universitaire niçois venu en aide à des migrants, qu'il avait accusé de "favoriser le travail des passeurs".

Des migrants abrités à la frontière franco-italienne

"Certains djihadistes se font passer pour des migrants (...) Comment ces individus (NDLR : comme le géographe Pierre-Alain Mannoni) peuvent-ils nous certifier qu'ils ne font pas rentrer des terroristes sur notre sol en violant la loi comme ils le font ?", avait écrit Christian Estrosi sur Twitter, en dénonçant une décision de justice de 2017 qui avait relaxé l'universitaire. Mardi, la Cour d'appel d'Aix-en-Provence a "infirmé le jugement de première instance et relaxé Christian Estrosi", a indiqué à l'AFP son avocat Me Gérard Baudoux. Le parquet général d'Aix-en-Provence a confirmé cette relaxe à l'AFP, qui n'a cependant pas pu consulter l'arrêt.

Dans un message sur Twitter, Christian Estrosi a réagi en indiquant avoir pris connaissance "avec satisfaction" de l'arrêt de la Cour d'appel, qui a "infirmé le jugement et prononcé ma relaxe pure et simple". Avec l'agriculteur de Breil-sur-Roya, Cédric Herrou, Pierre-Alain Mannoni fait partie des premiers militants poursuivis par les autorités à partir de 2016 pour l'aide apportée à des migrants à la frontière italienne.

Le géographe avait hébergé brièvement trois Érythréennes réfugiées dans un centre de vacances français désaffecté, avant de les conduire en voiture à une gare SNCF vers Marseille où elles devaient être soignées par des associations. Pris dans une tourmente judiciaire qui a duré quatre ans, Pierre-Alain Mannoni a été définitivement relaxé le 28 octobre 2020. Le géographe avait par la suite attaqué le maire de Nice en diffamation.