Agriculture : pourquoi le projet de loi agricole ne porte pas sur la rémunération

© JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN / AFP
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Marion Sauveur
Le ministre de l’Agriculture a présenté en Conseil des ministres, la semaine dernière, un projet de loi d’orientation agricole. Nombreux sont ceux qui ont critiqué le texte qui ne répond pas aux attentes des agriculteurs. Marion Sauveur, chroniqueuse de l'émission "La Table des Bons Vivants", revient sur ce texte.

Mercredi 3 avril,  le ministre de l’Agriculture Marc Fesneau a présenté le projet de loi "pour la souveraineté agricole et le renouvellement des générations en agriculture". Texte, qui porte notamment sur la transmission. Car, comme nous l’a rappelé Marion Sauveur, l’une des urgences est de remplacer au moins un tiers des agriculteurs qui vont partir à la retraite d’ici 10 ans. En 2019, 55% des agriculteurs étaient âgés de plus de 50 ans. 

Un accompagnement individualisé

C’est pourquoi ce projet de loi a pour objectif de donner envie aux jeunes de se lancer dans l’agriculture. Cela passe, par exemple, par la mise en place d’un programme national d’orientation et de découverte des métiers de l’agriculture : des offres de stages immersifs développées au collège et au lycée. Ou encore par la création d’un nouveau diplôme (Bac +3) un Bachelor Agro pour s’adapter à l’agriculture d’aujourd’hui. 

 

Pour ceux qui cherchent à s’installer, le projet de loi prévoit la mise en place d’un accompagnement individualisé via l’instauration d’un nouveau service : "France Services Agriculture". Il doit permettre notamment aux agriculteurs qui veulent céder leur exploitation d’être mis en lien avec des candidats à l’installation ; accompagner ceux qui s’installent ; mettre en place de "groupements fonciers agricoles d'investissement". Ces derniers pourront lever de l'argent auprès d'investisseurs pour acheter des terres, qu’ils pourront louer à de nouveaux agriculteurs.