Agriculture : la ministre Genevard accusée par les députés PS d'avoir demandé aux agriculteurs de «cibler» la gauche

Ce mardi, selon les députés PS, la ministre de l'Agriculture aurait incité des agriculteurs à "cibler des élus de gauche". Face à ces accusations, Annie Genevard et son entourage ont réfuté tout appel à la violence et évoquent une phrase "sortie de son contexte".
Les députés PS ont accusé mardi la ministre de l'Agriculture d'avoir incité des agriculteurs à "cibler des élus de gauche", mais Annie Genevard et son entourage réfutent tout appel à la violence, et évoquent une phrase "sortie de son contexte".
"'Ciblez les élus de gauche!', cet appel honteux au ciblage d'élus de la République est celui de la ministre de l'Agriculture. Inadmissible dérive", a publié sur le réseau social X le Premier secrétaire du PS Olivier Faure, au lendemain du rejet tactique de la proposition de loi agricole dite Duplomb-Menonville, une manoeuvre du bloc central pour lui faire poursuivre son chemin parlementaire malgré la masse d'amendements écologistes et insoumis.
La "pression relayée par la ministre de l'Agriculture elle-même"
En conférence de presse à l'Assemblée nationale, le député PS Dominique Potier a dénoncé mardi la "pression sur les permanences parlementaires relayée par la ministre de l'Agriculture elle-même invitant les syndicalistes à démonter les permanences en ciblant les élus de gauche".
Dans leur viseur, des propos rapportés par La Dépêche du midi, selon laquelle Annie Genevard, lors d'un entretien informel avec des responsables professionnels agricoles du Tarn-et-Garonne, aurait déclaré : "il faut cibler les élus de gauche".
"Polémique montée de toutes pièces"
Une "polémique montée de toutes pièces", a vertement répliqué la ministre sur X. "Faire croire à un appel à la violence est malhonnête. J'ai toujours appelé au respect et à la liberté de vote des parlementaires. Mon objectif était d'inciter les agriculteurs au dialogue avec leurs députés", a-t-elle assuré.
"Ce verbatim rapporté de façon isolée est évidemment sorti de son contexte", a également déclaré son entourage contacté par l'AFP. "Elle disait qu'il fallait cibler les députés de gauche afin de leur expliquer pacifiquement les attentes sur la PPL +contraintes+ et sa portée concrètement dans les fermes", a-t-on assuré de même source.
L'examen de cette loi en commission à l'Assemblée s'est fait sous pression, plusieurs permanences de parlementaires ayant subi des dégradations. Dans un communiqué paru lundi, le préfet de Gironde a condamné des dégradations de permanences "entre samedi soir et ce lundi", dénonçant "des actes inacceptables".