Affaire Julien Bayou : Sandrine Rousseau refuse de l'innocenter et recommencerait si nécessaire

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"Si cela se reproduit, je le referai": la députée écologiste Sandrine Rousseau refuse d'innocenter Julien Bayou. © ESTELLE RUIZ / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
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avec AFP , modifié à
Nouveau rebondissement dans l'affaire Julien Bayou, Sandrine Rousseau refuse de l'innocenter et affirme même qu'elle recommencerait. Figure emblématique du parti EELV, la députée du Nord avait dévoilé les accusations de violences psychologiques de son collègue contre son ex-femme, lors d'un direct à la télévision.

"Si cela se reproduit, je le referai" : la députée écologiste Sandrine Rousseau, qui avait dévoilé les accusations contre son collègue Julien Bayou portées par son ex-compagne, a refusé mardi de l'innocenter, estimant que la cellule interne "n'a pu mener à bien son enquête". "Est-ce que vous diriez aujourd'hui que Julien Bayou est innocent?", lui était-il demandé sur BFMTV et RMC. "Je ne me prononcerai pas là-dessus dans la mesure où il n'y a pas eu d'enquête", a-t-elle répondu.

"Si cela se reproduit, je le referai"

"Sans enquête, on ne peut rien dire", a-t-elle ajouté. La cellule d'Europe Ecologie-Les Verts dédiée aux violences sexistes et sexuelles a décidé il y a une semaine de "clore le dossier" du député Julien Bayou, accusé par une ex-compagne de violences psychologiques, faute d'avoir pu "mener à bien son enquête".

Mme Rousseau a regretté que "les femmes qui se sont exprimées dans la presse n'aient pas senti les conditions remplies (...) pour pouvoir s'exprimer au sein du parti. C'est un sujet", a-t-elle déclaré. "Je continuerai à soutenir la parole des femmes et si cela se reproduit, je le referai", a-t-elle poursuivi.

Bayou appelle à ne pas "confondre féminisme et maccarthysme"

En septembre dernier, Julien Bayou a dû se mettre en retrait de ses postes de secrétaire national d'EELV et de co-président du groupe écologiste à l'Assemblée nationale le temps d'une instruction au sein du parti. L'affaire avait provoqué une déflagration en interne à quelques semaines du congrès, puisque les accusations de l'ex-compagne avaient été dévoilées en direct à la télévision par Sandrine Rousseau, figure controversée porteuse d'une ligne stratégique adverse au sein du parti.

Appuyé par certains cadres, Julien Bayou avait contre-attaqué en accusant la finaliste de la primaire écologiste pour la présidentielle d'être "allée trop loin", appelant à ne "pas confondre féminisme et maccarthysme".