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Propos homophobes au sein du groupe des Écologistes : une ex-candidate renonce à se présenter à Saint-Ouen

Alexis Delafontaine . 1 min

Sabrina Decanton, ancienne prétendante des Verts aux municipales de Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), affirme avoir été victime d’homophobie au sein de son propre groupe politique. Elle a retiré sa candidature, mettant les écologistes dans l’embarras alors que la direction se veut exemplaire dans la lutte contre les discriminations.

L’orientation sexuelle peut-elle constituer un obstacle pour se présenter sous les couleurs des écologistes ? Selon Sabrina Decanton, ancienne candidate des Verts aux élections municipales à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), la réponse est oui. 
 
Elle a renoncé à sa candidature après avoir été, selon elle, victime d’homophobie au sein de son propre groupe politique. Ce témoignage met le parti dans une position délicate, alors qu’il se présente comme un acteur du progressisme.
 

"Pour eux, la convergence des luttes ne fonctionne pas"

Les écologistes restent très silencieux sur cette affaire. Leur cheffe, Marine Tondelier, assure tout de même que "l’homophobie n’aura jamais sa place dans notre mouvement". Interrogée par Europe 1, la porte-parole des écologistes, Aminata Niakate, défend son parti.

"Malheureusement, l’homophobie est présente partout dans la société et c’est un combat de tous les instants. Dans notre parti, en tout cas, on lutte fortement contre toute forme d’homophobie, contre toutes les discriminations, mais les écologistes ne sont pas à l’abri des maux qui traversent la société", détaille-t-elle.

Les écologistes sont embarrassés par cette affaire, car la section locale de Saint-Ouen aurait affirmé qu’"il est incompatible d’être homosexuel et d’obtenir le soutien des quartiers populaires", soit de l’électorat musulman. 

Des propos inexcusables mais révélateurs, selon un opposant municipal. "C’est un aveu : pour eux, la convergence des luttes ne fonctionne pas", conclut-il.