Julien Bayou : la cellule d'EELV dédiée aux violences sexistes et sexuelles «clôt le dossier»

Julien Bayou est accusé de violences psychologiques par une ex-compagne.
Julien Bayou est accusé de violences psychologiques par une ex-compagne. © Thomas SAMSON / AFP
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avec AFP , modifié à
Une cellule interne au parti Europe-Écologie-Les Verts, dédiée aux violences sexistes et sexuelles, a "décidé de clore le dossier" sur Julien Bayou, accusé de violences psychologiques par une ex-compagne, faute d'avoir pu "mener à bien son enquête". L'affaire avait provoqué une déflagration au sein du parti.

La cellule d'EELV dédiée aux violences sexistes et sexuelles a "décidé de clore le dossier" Julien Bayou, accusé par une ex-compagne de violences psychologiques, faute d'avoir pu "mener à bien son enquête", a annoncé mercredi le parti. "L'audition initiale (de l'ex-compagne), point de départ de l'investigation, n'a pas pu avoir lieu" et "personne d'autre n'a saisi la cellule au sujet de Julien Bayou", justifie EELV dans un communiqué. En septembre dernier, le député avait dû se mettre en retrait de ses postes de secrétaire national d'EELV et de co-président du groupe des députés écologistes le temps de cette instruction en interne.

L'affaire avait provoqué une déflagration en interne à quelques semaines du congrès, puisque les accusations de l'ex-compagne avaient été dévoilées en direct à la télévision par Sandrine Rousseau, figure controversée porteuse d'une ligne stratégique adverse au sein du parti.

"Ne pas confondre féminisme et maccarthysme" 

Appuyé par certains cadres, Julien Bayou avait contre-attaqué en accusant la finaliste de la primaire écologiste pour la présidentielle d'être "allée trop loin", appelant à ne "pas confondre féminisme et maccarthysme". "Il n'y a pas d'affaire Bayou. Il n'y a pas d'accusation. Il n'y a pas de fait sous-tendant les anathèmes que j'ai pu entendre", avait insisté le député de Paris.

 

Et il avait réclamé de pouvoir s'expliquer devant la cellule, en vain puisque la procédure impliquait d'abord d'auditionner son ex-compagne. Certains réseaux féministes avaient de leur côté soutenu Sandrine Rousseau. Cette affaire avait éclaté juste après celle concernant Adrien Quatennens, député de La France insoumise, condamné depuis à quatre mois de prison avec sursis pour violences conjugales par le tribunal correctionnel de Lille. La concomittance de ces deux cas avait ravivé le débat sur les violences sexuelles et sexistes en politique, notamment sur la différence entre procédure judiciaire et procédure interne aux partis.

Les partis de gauche, qui prônent l'exemplarité en plus d'un casier judiciaire vierge en ces matières, se dotent progressivement tous de cellules contre les violences sexuelles et sexistes.