Accord nucléaire : Macron dit sa "forte préoccupation" à son homologue iranien

Emmanuel Macron s'est entretenu par téléphone avec son homologue iranien, a annoncé l'Elysée (photo d'archives).
Emmanuel Macron s'est entretenu par téléphone avec son homologue iranien, a annoncé l'Elysée (photo d'archives). © Kenzo TRIBOUILLARD / AFP
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avec AFP , modifié à
Dans un entretien téléphonique de plus d'une heure avec Hassan Rohani, Emmanuel Macron a dit vouloir "explorer d'ici au 15 juillet les conditions d'une reprise du dialogue avec toutes les parties". 

Le président français Emmanuel Macron a fait part samedi à son homologue iranien Hassan Rohani de sa "forte préoccupation face au risque d'affaiblissement de l'accord nucléaire" iranien et des "conséquences qui s'en suivraient nécessairement", a annoncé l'Elysée. 

Une "nécessaire désescalade"

Dans un entretien téléphonique de plus d'une heure, Emmanuel Macron a dit vouloir "explorer d'ici au 15 juillet les conditions d'une reprise du dialogue avec toutes les parties" pour que s'engage "la nécessaire désescalade" après l'annonce par l'Iran qu'il allait enrichir l'uranium à un degré prohibé, selon la présidence française.

"Au cours des prochains jours, le président de la République poursuivra ses consultations, avec les autorités iraniennes et les partenaires internationaux concernés, pour que s'engage la nécessaire désescalade des tensions liées au dossier nucléaire iranien", a ajouté la présidence française dans un communiqué.

Des tensions exacerbées ces derniers jours

Le président iranien Hassan Rohani a annoncé mercredi que son pays mettrait à exécution dimanche sa menace d'enrichir l'uranium à plus de 3,67%, limite fixée par l'accord international de 2015 sur le nucléaire iranien, en réaction au retrait américain du pacte et au rétablissement de sanctions contre Téhéran par Washington.

Téhéran avait annoncé le 8 mai son intention de ne plus respecter deux engagements pris aux termes de l'accord nucléaire, limitant ses réserves d'uranium enrichi et d'eau lourde, un an après le retrait de Washington du pacte. Par ce texte, l'Iran s'est engagé à ne jamais acquérir la bombe atomique et à limiter drastiquement ses activités nucléaires en échange de la levée de sanctions internationales qui asphyxiaient son économie.

Les tensions se sont encore exacerbées avec l'immobilisation au large du territoire britannique de Gibraltar, à l'extrême sud de l'Espagne, d'un pétrolier iranien soupçonné de livrer du brut à la Syrie en violation des sanctions européennes.