L'EPR de Flamanville devrait voir le jour au premier trimestre 2024. 1:40
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Alexandre Chauveau
Si des économies d'énergie ont été réalisées, le risque de délestage n'est pas totalement écarté. Les travaux des nouveaux EPR prennent du temps. En début d'année, l'exécutif proposera un projet de loi pour réduire les procédures qui retardent le lancement ou la poursuite des chantiers. Pour préparer cela, les députés de la majorité se sont rendus à Flamanville.

La France a de nouveau exporté de l'électricité. L'annonce a été faite ce mercredi par Emmanuelle Wargon, la présidente de la Commission de régulation de l'énergie. Alors que ces dernières semaines, c'est la France qui en achetait à ses voisins, le recul de la consommation d'électricité de 7,4 % a permis de retrouver une forme d'équilibre. Il n'y aura pas de difficultés jusqu'au 15 janvier, assure Emmanuelle Wargon.

L'EPR de Flamanville devrait voir le jour en 2024

Le risque de délestage n'est pas pour autant écarté. Une dizaine de réacteurs nucléaires est toujours à l'arrêt. Les travaux des nouveaux EPR (réacteur pressurisé européen) prennent du temps. Mercredi, une délégation de députés Renaissance s'est rendue à la centrale de Flamanville, dans la Manche, pour observer le fonctionnement de ces réacteurs et se préparer au nouveau projet de loi qui sera présenté début janvier.

L'exécutif souhaite notamment réduire les procédures administratives et judiciaires qui retardent le lancement ou la poursuite des chantiers. D'où la visite de ces onze députés de la majorité qui se sont entretenus avec le personnel sur place. L'EPR de Flamanville, prévu à l'origine pour 2012, verra finalement le jour au premier trimestre 2024, selon EDF. Ce déplacement illustre la volonté de la majorité de relancer la filière nucléaire après avoir fermé Fessenheim et prévu la réduction du nombre de centrales.

"Il faut accélérer sur la production d'électricité dans notre pays"

Emmanuel Macron avait fait volte-face en février dernier et promis le lancement de six nouveaux EPR ainsi que de plus petits réacteurs. "La majorité est très claire sur le fait qu'elle veut mettre en œuvre l'engagement du président de la République, elle est convaincue que l'avenir énergétique de notre pays, c'est à travers un mix énergétique qui contient du nucléaire et du renouvelable. Et elle est aussi convaincue qu'il faut accélérer sur la production d'électricité dans notre pays", explique Guillaume Kasbarian, député Renaissance d'Eure-et-Loir.

Le projet de loi sera examiné d'abord au Sénat le 17 janvier prochain, puis à l'Assemblée nationale. Le texte devrait a priori recueillir les voix des Républicains et du Rassemblement National.