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Aurélie Herbemont, édité par A.H.
Pour signifier que Jeanne d'Arc n'est pas la chasse gardée du Front National, Édouard Philippe sera à Orléans mardi… comme l'avait fait Emmanuel Macron il y a tout juste deux ans.

Par sa présence, il entend marquer la continuité. Édouard Philippe préside mardi les Fêtes de Jeanne d'Arc à Orléans, à l'invitation du maire de la ville, Olivier Carré… Comme l'avait fait un certain Emmanuel Macron en mai 2016, alors qu'il était encore ministre de l'Economie, et pas encore déclaré candidat à l'élection présidentielle. 

"Le récit national doit être ouvert". "Jeanne d'Arc fait partie du panthéon du chef de l'État", rappelle Matignon. À son tour, le Premier ministre doit montrer que "Jeanne d'Arc ne doit pas être accaparée par les droites extrêmes", car "le récit national doit être ouvert, et ne pas exclure", explique un conseiller. La Pucelle d'Orléans est la figure d'une "France audacieuse", "combative", souligne-t-il. Il y a deux ans, Emmanuel Macron avait rendu hommage à celle "qui fend le système" et "rassemble", dans un discours truffé d'allusions à sa propre trajectoire.

Édouard Philippe jouera donc la continuité en s'affichant avec Olivier Carré, qui se trouve également être l'un de ses amis. "Un ami qui partage la vision du Premier ministre d'une France ouverte et moderne", glisse-t-on à Matignon. L'élu soutenait Bruno Le Maire à la primaire de la droite, et a fini par quitter Les Républicains. Autrement dit, un maire à chouchouter avant les municipales.