À Nice, Nicolas Sarkozy au milieu de la guerre Estrosi-Ciotti

Nicolas Sarkozy Eric Ciotti Christian Estrosi 1280
Les proches de Nicolas Sarkozy assurent qu'il ne prendra pas partie dans le différent qui oppose Christian Estrosi et Éric Ciotti. © VALERY HACHE / AFP
  • Copié
Aurélie Herbemont, édité par Romain David
L'ancien président de la République se rend à Nice pour inaugurer, en présence des ennemis intimes Éric Ciotti et Christian Estrosi, deux rues à la mémoire de Charles Pasqua et de Philippe Seguin.

Sa présence ne suffira peut-être pas à apaiser les esprits. Nicolas Sarkozy l'ancien président, officiellement retiré de la vie politique, va inaugurer vendredi une rue Charles Pasqua et une rue Philippe Séguin à Nice, à l'invitation du maire Christian Estrosi. Mais l'ancien locataire de l'Elysée arrive en terrain miné tant les relations sont tendues entre les deux figures de droite des Alpes-Maritimes, Christian Estrosi et Éric Ciotti.

Duel fratricide. Officiellement, Nicolas Sarkozy ne vient pas jouer les casques bleus, mais il y aura bien un cessez-le-feu, au moins aujourd'hui, entre les frères ennemis de la Côte d'Azur, entre le député des Alpes-Maritimes qui menace de se présenter contre son ancien mentor aux municipales de 2020 et ce dernier, qui n'hésite plus à dissimuler la tête de son adversaire sur des photos. "Il sont redoutables !", s'amuse un sarkozyste.

>> De 5h à 7h, c’est “Debout les copains” avec Matthieu Noël sur Europe 1. Retrouvez le replay de l'émission ici

Un mot ou un sourire. Pour l'ancien président, il ne sera pas question d'arbitrer, assure son entourage. "Il va à Nice pour Charles Pasqua et Philippe Séguin", balaye un proche. Il devrait y faire l'éloge des deux figures gaullistes, mais aussi savourer sa popularité, dans cette ville où il avait obtenu ses meilleurs scores en 2007 et en 2012. Nul doute pourtant que Christian Estrosi et Éric Ciotti scruteront le moindre geste, mot ou sourire que Nicolas Sarkozy adressera à l'un ou l'autre. "Il aura l'intelligence d’être équitable et ne se laissera pas instrumentaliser", assure un élu.

En matière de bagarre politique, un certain Charles Pasqua, deux fois ministre de l'Intérieur, racontait s'être déjà "battu à coups de poings et de barres de fer", estimant que la politique était devenue "de la rigolade". De quoi faire relativiser la guéguerre Estrosi-Ciotti.