macron 1:34
  • Copié
Arthur de Laborde / Crédits photo : SOPHIE HUGON / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP , modifié à
À quatre mois des élections européennes, et alors que des milliers d'agriculteurs ont manifesté jeudi à Bruxelles, Emmanuel Macron s'est entretenu avec la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et a appelé à l'élaboration d'un nouveau modèle agricole européen.

Des milliers d'agriculteurs ont fait entendre leur colère jeudi dans les rues de Bruxelles, au moment même où se tenait un Conseil européen extraordinaire. Emmanuel Macron s'est entretenu avec la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, en marge de ce sommet consacré à l'Ukraine et a plaidé pour le lancement de plusieurs grands chantiers.

Des propositions sur la simplification administrative

Pour Emmanuel Macron, c'est l'approche européenne sur l'agriculture qu'il faut totalement revoir. "On est à un moment historique, on bâtit un nouveau modèle agricole. Ce modèle agricole, on doit le faire avec nos agriculteurs. C'est exactement ce qu'on vient de lancer ici au niveau européen", a-t-il déclaré.  

S'attaquer à la concurrence déloyale

Bruxelles s'est engagé à faire des propositions sur la simplification administrative avant la fin du mois. Le chef de l'État veut également mettre au pas les centrales d'achat des distributeurs au niveau européen et s'attaquer à la concurrence déloyale entre les États membres, qui à ses yeux, pénalise les produits français. "Quand on a une règle européenne, il faut qu'elle soit contrôlée de la même manière dans tous les pays. C'est pourquoi nous demandons la mise en place d'une force européenne de contrôle sanitaire et agricole", a-t-il poursuivi.

Renforcer les contrôles sur les clauses "miroir"

"Cette proposition risque de heurter certains homologues d'Emmanuel Macron", prévient un diplomate, car elle sous-entend que certains sont laxistes dans l'application des normes européennes. Le chef de l'État plaide, par ailleurs, pour renforcer les contrôles sur les clauses "miroir" s'appliquant aux produits importés sur le marché européen. Il assume enfin un bras de fer notamment avec l'Allemagne en s'opposant au Mercosur, le traité de libre-échange avec l'Amérique latine.