À Blois, François Hollande concède qu'il n'aurait pas dû dire "président normal"

Avoir de la hauteur sans être hautain, rester proche sans être familier… Telle était l'ambition de François Hollande pour son quinquennat.
Avoir de la hauteur sans être hautain, rester proche sans être familier… Telle était l'ambition de François Hollande pour son quinquennat. © PHILIPPE HUGUEN / AFP
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Europe1.fr avec AFP
L'ancien président de la République est revenu sur sa formule de "président normal", définissant son quinquennat. Aujourd'hui, il emploierait plutôt le qualificatif "humain".

François Hollande a estimé dimanche lors des Rendez-vous de l'Histoire de Blois qu'il n'aurait pas dû se définir comme un "président normal" mais plutôt comme un "président humain" c'est-à-dire qui ne soit "pas hautain".

"Je n'aurais pas dû". "La conception de la présidence de la République qui a été la mienne était la présidence 'normale'. Ce concept a été formulé durant la campagne de 2012, ensuite, il a été regardé de manière critique", a déclaré l'ancien président. "Je n'aurais pas dû dire 'président normal'", a-t-il ajouté, en marge d'un débat organisé dans le cadre des 21ème Rendez-vous de l'Histoire de Blois. 

"Humaine" plutôt que "normale". "Par rapport à la concentration des pouvoirs, au rôle qui est attendu du président de la République (…) il y a besoin d'une présidence qui se définisse comme 'normale'. Mais (…) je ne le dirais plus d'ailleurs de la même façon. Aujourd'hui, je dirais humaine", a expliqué celui qui se rêvait proche du peuple avant de quitter l'Elysée sur des records d'impopularité. "Une présidence humaine, ça veut dire à la hauteur nécessaire mais pas hautaine, et qui est proche sans être pour autant familière", a-t-il poursuivi. "On a besoin d'une présidence qui mette de l'humain au cœur de l'Etat", a résumé François Hollande, en écho aux critiques sur l'attitude de l'actuel président Emmanuel Macron, jugée hautaine.

François Hollande participait à une discussion sur le thème des crises culturelles et politiques sous la Ve République. En 2012, le premier président socialiste depuis François Mitterrand se voulait l'exact contraire du sortant Nicolas Sarkozy, souvent décrit comme "bling bling", hyperactif, vibrionnant. Au terme de son quinquennat, la fonction présidentielle était cependant apparue plus affaiblie que jamais.