VIDÉO - Quand Aquilino Morelle voulait "remédier aux conflits d'intérêts"

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Fabienne Cosnay , modifié à
ARCHIVES EUROPE 1 - Le 15 mars 2012, la plume de François Hollande répondait aux questions de Jean-Pierre Elkabbach après l'affaire du Mediator.

Nous sommes le 15 mars 2012. Aquilino Morelle, alors directeur adjoint de la campagne présidentielle de François Hollande est l'invité de Jean-Pierre Elkabbach. Une question lui est posée sur le scandale du Mediator. En 2011 en effet, Aquilino Morelle avait été désigné par le ministre de la Santé Xavier Bertrand pour rédiger un rapport sur le scandale sanitaire. "Est-ce que les contrôles sont maintenant plus rigoureux en matière de santé et de médicaments ?", lui demande Jean-Pierre Elkabbach.

"Oui et c'était strictement indispensable, notamment en ce qui concerne la lutte contre les conflits d'intérêts qui font que des personnes sont à la fois juge et partie dans certains dossiers", répond sans sourciller Aquilino Morelle. "C'est extrêmement important d'y remédier", conclut, celui qui a préféré démissionner vendredi après les révélations de Mediapart dénonçant ses relations avec l'industrie pharmaceutique alors qu'il était rattaché à l'Igas (l'inspection générale des affaires sociales).

En 2007, parallèlement à la rédaction d'un rapport pour l'IGAS sur "l'encadrement des programmes d'accompagnement des patients associés à un traitement médicamenteux, financés par les entreprises pharmaceutiques", Aquilino Morelle travaillait pour un laboratoire danois, Lundbeck. Une activité de conseil pour laquelle il devait avoir l'autorisation de l'IGAS. Or, l'Inspection générale des Affaires sanitaires affirme n'avoir jamais donné une telle autorisation ; la seule que la direction de l'Igas a fourni étant une autorisation pour donner des cours à la Sorbonne.

 

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