Un élu PS claque la porte du groupe à l’Assemblée

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RAS-LE-BOL - Jérôme Lambert, député de la Charente, "ne supporte plus l’ambiance" au sein du groupe de députés socialistes.

L’INFO. Cette fois, il n’en peut plus. Depuis que la gauche est au pouvoir, Jérôme Lambert, député de Charente, multiplie les critiques et les prises de distance avec les décisions de la majorité à laquelle il appartient. Le mariage gay ? Il était contre. La loi sur la transparence de la vie publique ? Il a voté contre. La Charente Libre a révélé mardi que, d’ici la fin de la semaine, il allait quitter le groupe socialiste à l’Assemblée nationale, et rejoindre celui des radicaux de gauche, "ceux qui ont soutenu [sa] dernière candidature aux législatives avec le PS".

"On est dans l'invective". Ses justifications devraient heurter quelques oreilles socialistes, à commencer par celle de Bruno le Roux, le chef de file des députés PS. "Je n'en supporte plus l'ambiance. Ce groupe fonctionne de façon trop monolithique, c'est un rouleau compresseur. Sur trois-cent députés, il y en a toujours deux-cents qui sont prêts à voter comme un seul homme les décisions du gouvernement. Ca fait un an et demi que je ressens ce phénomène ultra-majoritaire qui induit des comportements assez désagréables. On est dans l'invective, c'est contraire à ma vision des choses."

Pas envie de démissionner du PS, mais… Adhérent au Parti socialiste depuis l’âge de 15 ans, benjamin de l’Assemblée nationale lorsqu’il est élu député pour la première fois en 1986, Jérôme Lambert n’a toutefois pas l’intention de démissionner du parti socialiste, et l’a expliqué dans une lettre à Harlem Désir, patron de la rue de Solferino. Mais si c’était le cas, il "en prendra acte" et se dit même disposé à remettre son mandat en cause : "je prendrais les électeurs à témoin, après tout c'est la démocratie".

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