Tir groupé sur la méthode Hollande

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Solène Cordier avec AFP , modifié à
"Attentisme" et "manque d’autorité" du président sont les nouveaux éléments de langage de l’UMP.

Alors que François Hollande est en congés d’été, l’opposition ne manque pas une occasion d’épingler l’"attentisme" ou encore le "problème d’autorité" du président.

Les récents propos de Christiane Taubira, garde des Sceaux, contre les centres éducatifs fermés, que François Hollande avait promis de doubler, ont permis à Laurent Wauquiez de s'engouffrer dans la brèche. Le député de Haute-Loire a déclaré mercredi sur RTL que "ce que révèlent ces faits-là, comme d'autres précédents, c'est un vrai problème d'autorité du président François Hollande sur son équipe".

"Ca va un peu à vau-l’eau"

"Christiane Taubira contredit ostensiblement les propos du président de la République sur les centres éducatifs fermés", a insisté l'élu du Puy-en-Velay, citant aussi le ministre de l'Intérieur Manuel Valls qui "s'est assis sur une des promesses de campagne", les récépissés des contrôles d'identité, et Delphine Batho (Environnement) sur le blocage des prix de l'essence.

"On a un vrai problème d'autorité, on a un président de la République qui ne tient pas son équipe gouvernementale", a accusé Laurent Wauquiez. "On a besoin d'avoir un président de la République qui tient quand même, surtout dans cette période, fermement le gouvernail et là on a le sentiment que ça va un peu à vau-l'eau", sans "cap tenu", selon lui.

"Attentisme" de François Hollande

L’autre critique récurrente concerne l’ "attentisme" présumé du chef de l’Etat, en particulier au sujet de la position française vis-à-vis de la Syrie.

Alors que Nicolas Sarkozy vient justement de sortir de son silence en publiant un communiqué sur le sujet, des parlementaires dénoncent opportunément l’inaction du gouvernement français. A l’image de l’eurodéputé Philippe Juvin, qui a déclaré que "l'attentisme du président de la République, qui avait promis qu'il interviendrait, devient criminel. La même situation en Libye avait conduit hier Nicolas Sarkozy à prendre ses responsabilités et à intervenir militairement".

Hollande "l’hypoprésident"

Toujours sur le registre de la comparaison au désavantage de François Hollande, l'ex-ministre UMP Nadine Morano a qualifié lundi sur RTL François Hollande d'"hypoprésident", à l’inverse de Nicolas Sarkozy. "On l’avait qualifié d'hyperprésident, or je constate, puisque nous sommes le 6 août et que c'est le bilan des trois mois de François Hollande, que maintenant nous avons un hypoprésident", a-t-elle accusé.