Tchad : espoir de libération pour les journalistes
Le président tchadien, Idriss Deby, a souhaité jeudi la libération des trois journalistes français et des hôtesses de l'avion espagnol, incarcérés dans l'affaire de l'"Arche de Zoé". Tout en affirmant que "la justice tchadienne" devait faire "très rapidement la lumière". Nicolas Sarkozy a eu un nouvel entretien téléphonique avec son homologue tchadien jeudi soir.
L'échange entre Nicolas Sarkozy et Idriss Deby mercredi a-t-il eu un effet ? Le président tchadien a souhaité jeudi que les journalistes mais aussi les hôtesses espagnoles "soient libérés". "Il est bien vrai que nous devrions faire la différence entre les journalistes qui font leur travail et les responsables de cette ONG". "Mais je n'ai pas à forcer la main à la justice tchadienne", a-t-il précisé. Nicolas Sarkozy et Idriss Deby ont eu jeudi soir un nouvel entretien téléphonique, qui s'est déroulé "dans une atmosphère extrêmement positive", selon l'Elysée.
Les trois journalistes français sont accusés avec les 6 membres de l'Arche de Zoé d'"enlèvement de mineurs" et d'"escroquerie". Les hôtesses sont pour leur part inculpées pour "complicité".
Une forte mobilisation de la profession s'est organisée pour demander la libération de Marc Garmirian, de Capa, Jean-Daniel Guillou, photographe pour Synchro X et Marie-Agnès Pèleran, de France 3. Hervé Chabalier, patron de Capa et Paul Nahon, le directeur général adjoint de la rédaction de France 3, doivent se rendre samedi à N'Djamena avec Robert Ménard, président de Reporters sans Frontières.
Le reportage de Marc Garmirian sur l'opération de l'Arche de Zoé pour emmener 103 enfants vers la France sera diffusé dimanche par M6 dans l'émission "66 minutes".
