Silence prudent, à droite, autour de l'ISF

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Administrator User , modifié à
Des personnalités politiques de droite ont minimisé la polémique surgie autour du paiement par Ségolène Royal de l'impôt sur la fortune (ISF) en estimant qu'elle détournait l'attention des enjeux électoraux. "Je ne m'associerai à aucune polémique", a déclaré Nicolas Sarkozy que les sondages donnent comme l'adversaire de la candidate socialiste au second tour de la présidentielle en mai.

Sur la polémique liée à l'impôt sur la fortune de la candidate Royal, Nicolas Sarkozy a été clair : "Je suis en désaccord avec tout ce qui, de près ou de loin, pourrait abaisser le débat ou attaquer des candidats. J'en ai suffisamment été victime moi-même pour ne pas le souhaiter pour les autres", a-t-il dit à la presse lors d'un déplacement en tant que ministre, dans l'Essonne. "Pour le reste, la transparence la plus importante est celle qui consiste pour moi à avoir donné le résultat de ma feuille d'impôt ISF 2006", a ajouté le ministre de l'Intérieur, qui, selon son entourage, a payé 1.988 euros d'ISF l'an dernier. Des informations apparues sur certains sites internet, et reprises par le député UMP Jacques Godfrain, ont mis en cause le couple Ségolène Royal-Français Hollande, accusé d'avoir monté une Société civile immobilière pour échapper à l'ISF. François Hollande a porté plainte. Le couple dit avoir payé un impôt de solidarité sur la fortune de 862 euros en 2006 et Ségolène Royal a réagi en dénonçant une campagne de "racailles". Xavier Bertrand, un des deux porte-parole de campagne de Nicolas Sarkozy, a estimé que cette polémique n'intéressait pas les Français. "L'intérêt pour les Français n'est pas de savoir qui paye quoi. L'intérêt, c'est de savoir combien ils paieraient d'impôts si les socialistes étaient élus", a déclaré le ministre de la Santé, qui était interrogé sur France 2. "Il ne faut pas se laisser enfermer dans une quelconque polémique. Ce qui intéresse les Français ce n'est pas de savoir combien d'ISF, combien d'impôt paye Madame Royal. Ce n'est pas le sujet. (...) Il faut mettre la campagne au niveau où elle doit être c'est à dire un débat sur les idées", a-t-il ajouté. Philippe de Villiers, candidat présidentiel du Mouvement pour la France (MPF), a jugé, pour sa part, que la controverse était "minable", tandis que le ministre délégué au Budget, Jean-François Copé, se retranchait derrière le secret fiscal. Pour le président du conseil général de Vendée, qui dit ne pas être assujetti à l'ISF, cette affaire est "un sale coup". Jean-François Copé, interrogé sur la chaîne LCI sur la nécessité d'ouvrir une enquête des services fiscaux sur une éventuelle sous-estimation de ses biens et donc de son ISF par le couple Hollande-Royal, n'a pas répondu directement.