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INFO EUROPE 1 - La place Beauvau envisage d'imposer des contraintes de déplacement aux diplomates algériens

Mayalène Trémolet - Mis à jour le . 1 min
Stéphanie De Muru.

Europe 1 13h

Stéphanie de Muru

Alors que les relations avec le gouvernement d’Abdelmadjid Tebboune sont plus tendues que jamais, Bruno Retailleau veut tordre le bras à Alger et imposer sur le sol français les mêmes contraintes que celles appliquées par l’Algérie sur son sol.

L'idée est simple : contraindre l’ensemble des personnels diplomatiques travaillant pour l’Algérie en France à signaler chacun de leurs déplacements hors de Paris ou éloignés de leur lieu de travail.

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"Une obsession : la sécurité des Français"

Une règle déjà en vigueur à Alger où chacun des membres du personnel diplomatique français doit rendre compte de toute sortie de la ville et où l’ambassadeur est accompagné par une escorte policière 100% du temps, officiellement pour des mesures de sécurité.

Cette initiative, si elle était mise en place rentrerait dans la stratégie de Bruno Retailleau, qui plaide pour inverser le rapport de force avec Alger, après plus d’un an de tensions. Ce vendredi matin, à l’occasion d’un déplacement en Vendée, le ministre de l’Intérieur s’est exprimé et affirme maintenir l’ensemble de ses propos sur le dossier algérien. "Moi, j’ai, comme ministre de l’Intérieur, une obsession, c’est la sécurité des Français. Or, l’Algérie contrevient à la règle de droit international qu’est la réciprocité. Je ne veux pas d’un second Mulhouse en France, c’est la raison pour laquelle je prends des mesures pour protéger les Français", a-t-il déclaré.

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Un signal envoyé à Jean-Noël Barrot

Une manière d’envoyer un signal au gouvernement d’Abdelmadjid Tebboune mais aussi au reste du gouvernement, à commencer par son homologue du Quai d’Orsay, Jean-Noël Barrot, qui préfère maintenir la voie diplomatique avec l’Algérie, quitte à désavouer la place Beauvau. Jeudi encore, l’ambassade de France à Alger confirmait que le ministre de l’Intérieur agissait seul, et non dans le cadre d’une concertation du gouvernement français.