Sarkozy veut "une nouvelle vie"

Nicolas Sarkozy à son arrivée à l'hôtel.
Nicolas Sarkozy à son arrivée à l'hôtel. © Reuters
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VERBATIM - Lors de sa première conférence à New York, l'ex-président s'est confié sur son avenir.

Une première réussie pour Nicolas Sarkozy. Aux dires de quelques participants, sa première intervention en tant que conférencier, jeudi soir, à New York, a été de bonne facture. Une conférence privée et interdite à la presse mais dont Le Lab d'Europe 1 diffuse le verbatim intégral. 

>> Pour découvrir le verbatim intégral cliquez ici

Bien que l’ancien président français ait toujours quelques lacunes dans la langue de Shakespeare, voici les extraits sélectionnés par Europe1.fr.  

Regardez cette photo qu'a pu se procurer la correspondante d'Europe 1 aux Etats-Unis :

Quand il était président. "Je vais vous faire une confidence : la politique c’est très dur, on est attaqué sans arrêt. Mais en même temps c’est un grand honneur. Moi je m’appelle Sarkozy, nom pas très français, je n’ai jamais bu une goutte d’alcool de ma vie. En France! Et les Français m’ont élu président. C’est un honneur. Je me suis battu pour gagner, j’ai gagné une fois et perdu une autre fois. C’est la vie. Je ne m’en plains pas.".

La crise en Europe. "Les grands pays européens ont vécu leur histoire sur une idée fausse, qu’ils étaient en première division, que c’était un dû, qu’ils n’avaient pas à le mériter, que c’était incontournable. Maintenant, c’est faux. Il y a le Brésil, le Mexique, l’Afrique du Sud, l’Inde et tous les pays émergents. Mais imaginez le traumatisme national pour des pays en première division depuis des siècles et qui aujourd’hui se trouvent menacés de descendre en deuxième division. L’Europe doit se remettre en cause, l’Europe doit mériter sa place."

Le couple franco-allemand. "Si l’Allemagne et la France ne se rapprochent pas, elles s’affronteront. Ça c’est la vraie analyse. Cette clef de lecture est toujours vraie. Voilà pourquoi l’idée européenne, malgré toutes les erreurs et les échecs est incontournable, car 450 millions d’Européens savent en regardant l’histoire de leur famille que s’il n’y a pas l’Union européenne, il y aura la guerre."

La dette. "Les pays occidentaux ont compensé leur perte de compétitivité et de parts de marché par la dette (…) Mais c’est fini, il faut faire autrement. La solution est simple, mais très difficile à expliquer : travailler davantage, pas moins. Et avec un discours comme ça vous avez un type qui s’est présenté à l’élection présidentielle et qui n’a été battu que par 1% de voix ou un peu plus".

Son avenir personnel. "Je veux maintenant une nouvelle vie, mais pas seulement pour faire des conférences… Ce que j’aime ce n’est pas la politique, c’est faire. Faire, dans la politique ou ailleurs. Alors où? Je ne sais pas. Mais si vous me donnez le choix entre la Norvège ou le Brésil, OK, j’achète le Brésil tout de suite…"

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