Sarkozy réhabilite Andorre

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Europe1.fr (avec agences) , modifié à
Le président a salué jeudi les "progrès considérables" en matière de transparence fiscale.

Sa première visite depuis son élection en 2007 fut courte, 3 heures, mais suffisante pour marquer la fin d'une période de tensions entre les deux Etats. Nicolas Sarkozy a salué jeudi les "progrès considérables" d'Andorre en matière de transparence fiscale lors d’une visite dans la principauté. "La compétitivité fiscale personne ne peut vous le reprocher, la fraude fiscale c'est autre chose", a ajouté président français et co-prince du seul pays au monde à avoir deux chefs d'Etat.

En mars 2009, devant des députés UMP, Nicolas Sarkozy avait menacé d'abdiquer sa fonction de coprince, qu'il partage avec l'évêque espagnol d'Urgell, si Andorre ne progressait pas sur la voie de la transparence fiscale, l'un de ses principaux combats sur la scène internationale.

Tous les journaux andorrans ont rappelé cette menace. Le quotidien BonDia estimait avant la visite que Nicolas Sarkozy "ne pourra pas ignorer les avancées qui ont été réalisées (...) depuis que les relations avec le voisin du Nord se sont tendues".

Retirée de la liste des paradis fiscaux

En septembre, les 28 députés andorrans ont voté une loi instaurant la levée partielle du secret bancaire et ont signé des accords d'échanges d'informations fiscales -en cas de requête- avec plusieurs pays dont la France en septembre dernier. Ce qui a valu à la principauté d'être retirée, en février, de la liste grise des paradis fiscaux de l'Organisation de coopération et de développement économique (OCDE).

15% du PIB d’Andorre provient des services financiers. Et pour de nombreuses associations, la principauté ménage encore ses activités. Tax Justice Network attribue ainsi un taux d’opacité financière de 83% à Andorre, mettant en cause "la qualité et la disponibilité de l’information sur les propriétaires véritables des sociétés" immatriculées dans la société.