Prises d'otages : comment Hollande suit la situation

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Louis Hausalter avec David Doukhan , modifié à
EN TEMPS RÉEL - Le président de la République a tenu une nouvelle réunion de crise vendredi après-midi.

Pour la deuxième fois dans la journée de vendredi, François Hollande a réuni une réunion de crise, qui a commencé à 15h15 à l'Elysée. Le Premier ministre Manuel Valls, ainsi que les ministres de l'Intérieur et de la Justice, Bernard Cazeneuve et Christiane Taubira, ont participé à cette réunion autour du chef de l'Etat, a précisé la présidence de la République, alors que deux prises d'otages étaient en cours en Ile-de-France.

Dans la matinée, François Hollande, entouré de Manuel Valls et Bernard Cazeneuve, s'était adressé aux cadres des forces de l'ordre réunis place Bauveau. "C'est une épreuve", a déclaré le chef de l'Etat. "La France est pour l'instant sous le choc, dès lors que les auteurs de ces actes ne sont pas arrêtés".

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Salle de crise. Le chef de l'Etat s'est rendu pendant environ une heure au ministère de l'Intérieur, situé en face de l'Elysée, pour "faire le point sur les opérations en cours", a indiqué la présidence. Après sa prise de parole, François Hollande s'est rendu pendant quelques minutes dans la salle de crise du ministère. Puis il a gagné le bureau de Bernard Cazeneuve, toujours en compagnie du Premier ministre et du ministre de l'Intérieur. A midi, le chef de l'Etat a regagné le palais présidentiel, situé juste en face du ministère de l'Intérieur.

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"Refuser les surenchères". Dans sa déclaration de vendredi matin place Beauvau, François Hollande a appelé à "refuser les surenchères, les stigmatisations, les caricatures les plus désolantes". "Rassurer la population, c'est lui dire qu'elle vit dans un Etat de droit, et avec la volonté d'être ensemble, de refuser les surenchères, les stigmatisations, les caricatures les plus désolantes, et de faire que tous nos concitoyens puissent être ensemble, dans la République", a-t-il déclaré.

"Nous devons tout faire pour assurer la protection de nos concitoyens", a ajouté le chef de l'Etat, qui a aussi évoqué la marche silencieuse prévue dimanche en hommage aux victimes de l'attentat de mercredi. "Tous les citoyens peuvent y venir, dans les manifestations, il n'y a pas de contrôles", a insisté François Hollande, alors que la polémique enfle sur la non-participation du Front national. "Et c'est seulement la même conviction, la même détermination qui doit amener beaucoup de nos concitoyens sans doute à être présents dimanche. Des forces politiques, des forces syndicales ont appelé à une manifestation, c'est leur responsabilité. Mais ce sont les citoyens qui décident"

Valls prévoit de "nouvelles mesures". Plus tôt, Manuel Valls avait déclaré devant les préfets qu'"il sera sans doute nécessaire de prendre de nouvelles mesures" pour répondre à la "menace" terroriste. "Nous sommes dans une guerre contre le terrorisme. Nous ne sommes pas dans une guerre contre une religion, contre une civilisation", a ajouté le Premier ministre. "Depuis août 2013, cinq attentats ont été déjoués", a précisé Manuel Valls. "Aucune piste n'a jamais été négligée, aucune".

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