PS : le débat des candidats aura-t-il lieu?

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Hélène Favier , modifié à
Alors que le PS y est défavorable, Royal, Hollande et Valls demandent l'organisation d'un débat.

"Je dis oui aux débats et nous disons oui aux débats". Mardi, Pierre Moscovici, le coordinateur de la campagne de François Hollande, est venu apporter un soutien inattendu à Ségolène Royal, qui, lundi, a de nouveau réclamé l'organisation d'un débat entre les six candidats à la primaire socialiste.

Pas de débats avant le premier tour

Or - même si, "officiellement", la décision n’est pas prise - la direction du Parti socialiste est défavorable à une telle proposition. Ainsi, pas un seul débat télévisé n’est prévu avant le premier tour de la primaire. Par peur des dérapages : en 2006, en effet, les débats avaient été retransmis sur LCP et Public Sénat et certaines petites piques entre les candidats avaient fait date.

Mais en 2011, "si le débat est rationné, ce sera un handicap pour les socialistes et pour la gauche", a fait valoir Ségolène Royal, dénonçant par avance "une stratégie de l'édredon". Au final, "il y a moins de risque de dérapage dans un débat que s'il n'y a pas de débat", a-t-elle insisté avant d'asséner : c’est un "moment de vérité" et les socialistes sont "suffisamment responsables pour en maîtriser les risques (...) Et il faut que les gens aient envie de venir voter".

Royal, Hollande, Valls vs. Aubry

Un point de vue partagé par Manuel Valls. "Il faut qu'il y ait discussion parce que sinon il y aura échec de la primaire. S'il n'y a pas débat, s'il n'y a pas compétition (...), alors, à ce moment-là, la primaire peut être un échec et ne provoquera pas la mobilisation populaire que j'espère", a insisté l'élu PS vendredi à Avignon.

"Nous n'avons pas à avoir peur des débats. Dès lors qu'il y a une primaire, les Français doivent pouvoir connaître les différences entre les candidats", a renchéri mardi Pierre Moscovici, parlant, sur France Inter, pour le compte de François Hollande.

Reste une inconnue : Martine Aubry. La maire de Lille s'est toujours dite hostile à un tel débat. Selon Le Monde, elle préférerait "une sorte d'oral télévisé individuel où les candidats seraient interrogés à tour de rôle durant cinq ou six émissions par des journalistes spécialisés sur des questions connues à l'avance".

La question tranchée mercredi

Pour l'après premier tour, le PS négocierait avec plusieurs chaînes pour la retransmission d’un duel entre les deux finalistes de la primaire.

En tous cas, la question des débats télévisés devrait être tranchée mercredi à l'occasion du comité national d'organisation de la primaire.