Municipales : le PS a besoin de ses alliés

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Fabienne Cosnay et Caroline Roux , modifié à
EDITO - Après Villeneuve-sur-Lot, François Hollande veut une véritable union de la gauche en 2014.

Panique à bord chez les socialistes. Comment limiter les dégâts en vue des municipales de 2014 ? La question hante le PS, après l'élimination du candidat socialiste au premier tour de la législative partielle à Villeneuve-sur-Lot, suivie au second tour, par un score honorable du Front national.

Très chers alliés. Dans l'avion qui le ramenait de Jordanie, François Hollande a livré son analyse de la législative partielle et défini la stratégie du PS en vue des municipales. "On peut y aller en commun dès le premier tour. Pas partout. Mais la question va être posée", a confié le président. Un message relayé dans la journée par le porte-parole du PS David Assouline, lors du point presse hebdomadaire du parti.  "Il s'agit maintenant de "prendre plus au sérieux (...) la nécessité absolue de l'union des gauches dès le premier tour quand il y a un danger d'être éliminé au premier tour". "C'est le premier rempart, nous devons en parler et prendre des décisions ensemble avec tous nos partenaires en vue des échéances qui viennent", a prévenu le sénateur de Paris. Dans le rôle du messager, Harlem Désir. Le premier secrétaire du PS a rencontré lundi Pierre Laurent, le secrétaire national du PCF et Pascal Durand, chef de file d'Europe Ecologie-Les Verts.

SOS au PS. Pour l'éditorialiste politique d'Europe 1 Caroline Roux, "le message ressemble un peu à un SOS". "Le PS, après avoir claironné qu’il peut gouverner sans les voix de ses partenaires à l’Assemblée, change de ton, parle tout bas et redécouvre qu’on est mieux mal accompagné que seul quand le FN menace".

"Une dose de culpabilité, une dose d’appel à la responsabilité, le PS met la pression sur ses alliés" :

 

L'union fait la force ? Le PS prend sa calculette et en tire la conclusion qu’unie, la gauche aurait été qualifiée pour le second tour lors de la législative partielle à Villeneuve-sur-Lot. Suffisant, vraiment ? "C’est simple comme une addition mais ce n’est en rien une réponse à l’abstention, la sidération, la déception de l’électorat de gauche", souligne Caroline Roux.