Mi-mandat sous le signe de la confusion pour Sarkozy

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Polémiques, sondages en baisse, le président fête ses 2 ans et demi de présidence dans un climat tendu. Mais son entourage relativise.

Pagaille dans la majorité et au gouvernement, polémiques à répétition, sondages en baisse, explosion de la dette et des déficits publics... Elu confortablement avec 53,06% des voix le 6 mai 2007, Nicolas Sarkozy franchit le cap du mi-mandat dans la confusion.

Selon un sondage BVA pour Canal+, près de deux Français sur trois estiment que le chef de l'Etat n'incarne pas la fonction présidentielle de façon satisfaisante.

Les polémiques se sont succédé ces dernières semaines. L’affaire autour de la vie privée du ministre de la Culture Frédéric Mitterrand a laissé place à une nouvelle polémique autour de la candidature de Jean Sarkozy à l’Epad. "Une erreur" confessée par le président de la République mercredi soir.

Sénateurs et députés communiquent à coups de tribune dans la presse, les uns pour critiquer la suppression de la taxe professionnelle voulue par le président, les autres pour discuter du montant du grand emprunt.

Dans ce contexte, le patron des députés UMP, Jean-François Copé, demande "100% de liberté de débat" au président de la République :

Mais, dans le clan Sarkozy, on surjoue l’assurance. Qu'importe les turbulences, on veut s’appuyer sur un nouveau train de réformes pour 2010 : les retraites, la justice, la prise en charge des personnes dépendantes. Dans la difficulté, le président retrouve donc les thèmes qui ont fait une partie du succès de sa campagne : sécurité, immigration, identité nationale, une trilogie dénoncée par ses détracteurs.

Que les députés donnent de la voix n’inquiète pas le moins du monde Nicolas Sarkozy. Pour lui, ce qui compte, c’est que l'UMP tienne bon aux élections partielles, comme le mois dernier dans les Yvelines. A ce sujet, il se montre volontiers fanfaron. Mercredi encore, devant les cadres de la majorité, Nicolas Sarkozy déclarait : "Regardez Barack Obama. Il perd les élections dans le New Jersey, un bastion démocrate. Alors qu’il s'est rendu quatre fois là-bas"... Et d’ajouter : "Qu'est-ce qu'on aurait dit s'il m'était arrivé la même chose..."

Europe1.fr avec Jérôme Chapuis