Le duel Morano-Martin a déjà commencé

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L’ancienne ministre UMP affrontera l’ancien syndicaliste d'ArcelorMittal, qualifié de "vendu au PS".

Le contexte. Il a tranché. Annoncé depuis plusieurs semaines comme un renfort potentiel pour le Parti socialiste en vue des élections européennes, Edouard Martin, le charismatique délégué CFDT d'ArcelorMittal, a franchi le pas en annonçant mardi soir sur France 2 qu’il mènera la liste socialiste dans la région Grand Est. Face à lui, il devrait trouver Nadine Morano.

"L’heure de la récompense a sonné". La très sarkozyste ancienne ministre de la Formation professionnelle a réagi mercredi matin à ce duel annoncé. Et ce n’est pas la surprise qui dominait dans sa bouche car "nous savions très bien qu’Edouard Martin était un syndicaliste vendu au PS. Rappelez-vous cette campagne acharnée qu’il a fait contre Nicolas Sarkozy et cette campagne très déterminée qu’il a fait aux côtés de François Hollande. Alors très clairement, c’est l’heure de la récompense qui a sonné", a-t-elle accusé.

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La venue de ce médiatique adversaire n’effraie pas pour autant Nadine Morano, bien que battue dans cette région aux élections législatives de 2012. La raison de son optimisme : "il va falloir qu’il assume la politique du gouvernement de Jean-Marc Ayrault dont il disait qu’il les avait trahis. Là, il va avoir des comptes à rendre, c’est une autre question que d’aller critiquer, c’est une autre question que de proposer et d’obtenir des résultats", a-t-elle argumenté, avant de conclure, offensive : "parce que pour l’instant Edouard Martin, qu’a-t-il obtenu, à part des larmes montrées à la télé ? Rien..."

"C'est quelqu'un de très grande qualité". Si elle lance déjà le match face à l’ancien syndicaliste d'ArcelorMittal, Nadine Morano n’est pourtant pas encore officiellement candidate. Et si la commission d’investiture de l’UMP devrait bien lui octroyer son feu vert pour se lancer dans la bataille, la raison de ce choix a obligé Jean-François Copé à prendre la parole. La rumeur disait en effet que Nadine Morano était le choix de… Nicolas Sarkozy en personne. Ce que le patron de l’UMP a dû démentir lors d'une émission France Inter-Le Monde-Le Parisien, histoire de rappeler qui est le patron : "Nadine Morano a fait connaître qu'elle était candidate. Je soutiendrai sa candidature parce qu'elle a un dynamisme, a été ministre, que c'est quelqu'un de très grande qualité", a lancé le président du principal parti d'opposition. "Mais comment pourrait-il (Nicolas Sarkozy) ne pas la soutenir, alors qu'elle a été toujours très engagée à ses côtés", a relevé le député-maire de Meaux.