Le contrôle des chômeurs ? Le candidat Hollande était contre

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SOUVIENS-TOI - Quand Nicolas Sarkozy l’a proposé en 2012, le candidat socialiste y était farouchement opposé. Comme en 2005…

L’INFO. L’annonce a fait l’effet d’une bombe à gauche. Mardi, François Rebsamen, ministre du Travail, a demandé à Pôle Emploi de "renforcer les contrôles" pour vérifier que les chômeurs "cherchent bien un emploi". Sinon ? "Sinon on est radié", a lâché ce proche du chef de l’Etat. Une fermeté prônée dans un passé récent par un certain… Nicolas Sarkozy. Et à l’époque, le candidat François Hollande n’avait pas de mots assez durs pour critiquer l’attitude de celui qui était président, mais pas encore candidat à sa réélection.

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Sarkozy voulait un référendum. La scène se déroule à Créteil, en février 2012. Quelques jours plus tôt, Nicolas Sarkozy avait, dans un long entretien au Figaro Magazine, imaginer la tenue d’un référendum sur l’indemnisation des chômeurs, l’idée étant de "réfléchir sur la façon dont on doit considérer le travail et l'assistanat". Il proposait notamment de créer un nouveau système où l'indemnisation ne serait "pas une allocation que l'on touche passivement", mais une "rémunération" versée à condition de suivre une formation. Une idée qu’il avait déjà exprimée par le passé.

La réaction de François Hollande ne s’était pas fait attendre, et prête aujourd’hui à sourire eu égard aux déclarations de François Rebsamen. "Il n'est jamais utile pour un président sortant qui est en échec de s'en prendre aux plus fragiles", avait-il ainsi lancé en banlieue parisienne, considérant que "ce n'est pas ceux qui sont les victimes qui doivent aujourd'hui être les responsables".

Déjà, en 2005… Véritable serpent de mer, le sujet avait également fait l’objet d’un débat en 2005 suite à la publication d’un décret permettant de vérifier les dossiers fiscaux des chômeurs en cas de soupçon de fraude. Le Parti socialiste avait alors dégainé un communiqué estimant que pour le gouvernement « la lutte contre le chômage est d'abord une lutte contre les chômeurs". Le nom du patron du PS d’alors ? François Hollande