Le PS accuse l'UMP de "faire diversion"

Le Parti socialiste a accusé samedi l'UMP d'avoir musclé ces derniers jours son opposition à François Hollande, avec "des critiques caricaturales et surjouées", afin de "faire diversion" sur les révélations du livre "Le coup monté".
Le Parti socialiste a accusé samedi l'UMP d'avoir musclé ces derniers jours son opposition à François Hollande, avec "des critiques caricaturales et surjouées", afin de "faire diversion" sur les révélations du livre "Le coup monté". © MaxPPP
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avec AFP , modifié à
Selon le PS, l'UMP surjoue ses critiques envers Hollande pour faire oublier le livre Le coup monté.

La phrase. "Les critiques caricaturales et surjouées de l'UMP ces derniers jours n'ont qu'un objectif : masquer les révélations sur la tricherie organisée à l'UMP lors du vote interne pour la présidence du parti." La diatribe est signée Eduardo Rihan Cypel, tout fraîchement désigné porte-parole du PS. Dans un communiqué, le député socialiste accuse le principal parti d'opposition de vouloir faire oublier l'ouvrage paru jeudi et faisant état d'un coup monté lors de l'élection de Jean-François Copé à la présidence de l'UMP. "L'état de délabrement interne décrit par Carole Barjon et Bruno Jeudy dans leur livre est tel que l'UMP n'a qu'une solution pour le faire oublier : attaquer grossièrement le chef de l'Etat pour faire diversion", a taclé le porte-parole du PS samedi.

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Le livre. L'ouvrage, au titre peu ambigu, Le coup monté, rapporte des propos qu'aurait tenu Patrice Gélard, président de la Commission de contrôle des opérations électorales (la célèbre Cocoe) de l’UMP. Selon les deux journalistes auteurs de l'ouvrage, Patrice Gélard aurait accusé l'entourage de Jean-François Copé d'avoir délibérément oublié de comptabiliser les voix de l'outre-mer lors de l'élection à la présidence de l'UMP. "On ne m'enlèvera pas de l'idée que c'est un coup monté", aurait déclaré le doyen de l'UMP, qui a démenti ces propos et menace d'attaquer l'ouvrage en justice. 

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Mais qui est Eduardo Rihan Cypel? Député de Seine-et-Marne, tout comme Jean-François Copé, il a été désigné jeudi, à 37 ans, porte-parole du PS, sous l'autorité de David Assouline. Proche du ministre de l'Education, Vincent Peillon, il est chargé de l'Energie au sein du parti et représente la nouvelle génération du PS. Lors de sa désignation, il a dit "vouloir ne laisser aucun répit à l'opposition". Il semble bien parti pour tenir son credo.

Le contexte. L'intervention de François Hollande, jeudi sur France 2, a essuyé une pluie de critiques en provenance de l'UMP. Jean-François Copé, président de l'UMP, a par exemple qualifié de "terme affreux" l'expression "boîte à outils" utilisée par le chef de l'Etat. "Ceux qui étaient inquiets le sont davantage", a renchéri Xavier Bertrand. "François Hollande est apparu ce soir content de lui. Les Français ont eu affaire à un mauvais bricoleur", a encore asséné Geoffroy Didier, secrétaire général adjoint de l'UMP.

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François Hollande n'a toutefois pas reçu que des critiques de l'UMP, se faisant railler de toutes parts pour sa prestation. La communiste Marie-Georges Buffet a en effet regretté "une sorte d’oral de l’ENA", l'écologiste Jean-Vincent Placé s'est dit "déçu" d'un discours "pas très lisible" et Jean-Luc Mélenchon a même taclé un Hollande "désincarné et presque déshumanisé".