Le Maire : "François Hollande, c'est l'homme qui subit"

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Louis Hausalter , modifié à
INTERVIEW E1 - Le député UMP de l'Eure était l'invité de Jean-Pierre Elkabbach, lundi sur Europe 1.

Bruno Le Maire, député UMP de l'Eure, a répondu aux questions de Jean-Pierre Elkabbach, lundi sur Europe 1. Et l'ancien ministre de l'Agriculture a notamment réagi aux propos de François Hollande, dimanche, sur Canal+. "Je n'ai pas regardé l'émission jusqu'à la fin parce que je l'ai trouvée très longue. Ça faisait un long commentaire des trois premières années de François Hollande", a-t-il taclé. "J'ai vu François Hollande dans son avion, j'ai vu François Hollande dans une réunion, j'ai vu François Hollande à une séance de cinéma. Mais je n'ai jamais vu un président de la République qui décidait, qui proposait une vision pour le pays", a-t-il ajouté.

"Compte à rebours". "François Hollande, c'est l'homme qui subit", a asséné Bruno Le Maire. "Il est venu hier fêter ses trois ans de mandat sur Canal+. Ce n'est pas simplement pour moi un anniversaire. Je souhaite que ce soit un compte à rebours, celui qui nous sépare du départ de François Hollande de la présidence de la République". En effet, "dans les temps difficiles que nous traversons, nous avons besoin d'un président de la République qui décide, pas d'un président de la République qui subit", a-t-il estimé.

Migrants : il souhaite que l'UE "montre ses muscles". Interrogé sur le nouveau naufrage mortel d'un chalutier transportant des migrants en Méditerranée, Bruno Le Maire s'en est violemment pris à l'Union européenne. "L'Union européenne fait-elle ce qui est nécessaire ? Non. A-t-elle pris la mesure de la gravité de la situation ? Non", a-t-il affirmé. Le député de l'Eure a regretté que François Hollande n'ait pas convoqué "immédiatement" un Conseil européen sur cette question. Pour lui, il faut "que l'Union européenne montre ses muscles" et fasse "la guerre aux trafiquants". Bruno Le Maire a aussi déclaré que l'UE devait "protéger ses frontières". "Notre projet politique européen, à quoi il sert s'il n'est même pas capable de défendre nos frontières ?", s'est-il interrogé.

"Ce n'est pas uniquement un problème migratoire, c'est d'abord un problème politique. Je souhaite évidemment qu'on arrive à restaurer la stabilité en Libye, c'est la condition du contrôle des flux migratoires", a estimé l'ancien ministre. "Nous ne savons pas suffisamment préparer les lendemains des opérations militaires", a-t-il poursuivi, appelant à "régler le problème à la base".

La primaire ? "Je me prépare". Bruno Le Maire est-il candidat à la primaire de la droite pour la présidentielle de 2017 ? "Je dis simplement que je me prépare", s'est contenté d'indiquer le député. "Le jour où j'aurai pris une décision, je viendrai vous le dire très sincèrement. Quant au changement annoncé du nom de l'UMP pour "les Républicains", Bruno Le Maire a affirmé que cela ne lui posait "pas de difficulté". "Mais je crois que l'urgence n'est pas du tout à changer de nom, changer de statuts ou autre", a-t-il aussitôt nuancé, appelant plutôt à ce qu'on "offre un espoir" aux Français.

>> L'interview en intégralité :

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