"Le 6 mai 2014, il sera trop tard"

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et Caroline Roux , modifié à
EDITO - La première année de la présidence Hollande va laisser des traces dans sa relation aux Français.

François Hollande n’aura pas eu d’état de grâce. Sa première année à l’Elysée a été dure, très dure, et "elle laissera des entailles entre lui et les Français", estime Caroline Roux, éditorialiste politique d’Europe 1. "L’histoire n’est pas finie, la rupture pas consommée, mais on a déjà des mauvais souvenirs en communs."

Et maintenant, place à l’an II. Nicolas Sarkozy a eu du mal à faire oublier ses premiers pas bling bling, son Fouquets ou le yacht de Bolloré. François Hollande se retrouve face au même exercice, et il "va devoir redoubler d’effort pour faire oublier le président normal, impassible face aux événements", pense Caroline Roux, pour qui les ministres ont déjà mis en branle l’opération "on passe à la suite", assurant que le chef de l’Etat a "gagné en gravité", qu’il a changé car "la fonction l’a changé." "Le président a compris qu’une partie de son échec vient de sa difficulté à intégrer son personnage dans l’histoire du pays, à se glisser dans les règles du quinquennat", conclut notre éditorialiste.

>> Pour Caroline Roux, la deuxième année de mandat de Français Hollande est cruciale. Après « il sera trop tard pour refaire le coup de l’héritage sarkozyste. »

"Le rêve français pulvérisé". La réalité de l’exercice du pouvoir s’est imposée à la gauche. Et les désillusions sont nombreuses chez les Français, comme on l’a entendu dimanche dans la cortège de Jean-Luc Mélenchon. "On oubliera les couacs, mais il restera de cette année que les tirades sur la justice sociale se cognent à la raideur des chiffres. Et l’idée que la gauche ne peut pas tout", tranche l’éditorialiste.