L'"offensive médiatique massive" du gouvernement

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Antonin André et Louis Hausalter
TOUS AU FRONT - Au sommet de l'Etat, on veut saturer l'espace médiatique pour relayer les prises de parole de Manuel Valls et François Hollande.

Semaine décisive pour l'exécutif. Chacun à leur tour, Manuel Valls puis François Hollande vont prendre la parole pour tenter de reprendre la main, après une rentrée désastreuse et sur fond d'impopularité record. Mardi, le Premier ministre prononcera un discours de politique générale devant l'Assemblée nationale, avant d'engager la responsabilité de son gouvernement. Et jeudi, le chef de l'Etat tiendra une grande conférence de presse. A l'Elysée, on parle d'"une offensive médiatique massive" organisée autour de ces prises de parole successives.

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Valls au 20 Heures. La première salve sera tirée mardi soir. Après s'être adressé aux députés, Manuel Valls parlera aux Français au journal de 20 heures de TF1. Dans son sillage, les ministres ont l'ordre de se déployer demain dans les matinales des radios et des chaînes d'information, pour organiser le "service après vente".

Calculs d'audience. Jeudi, ce sera la deuxième salve. La conférence de presse de François Hollande a été repoussée d'une heure par rapport au format habituel, afin de toucher une plus grande audience. Car l'Elysée a fait ses calculs : il y a deux fois plus de monde devant la télé à 17 heures qu'à 16 heures. Et pour ceux qui louperaient le président, il y aura une séance de rattrapage avec le Premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, qui sera l'invité le soir même de l'émission Des paroles et des actes, en prime time sur France 2.

Clore une "séquence pénible". Enfin, vendredi matin, l'ordre de mobilisation médiatique est reconduit pour les ministres. L'idée est clairement de saturer l'espace médiatique. Le président a personnellement désigné certains ministres pour aller porter sa parole au front. Car après le "missile" Trierweiler et la catastrophe de l'affaire Thévenoud, il s'agit de parler fort et clair pour clore "une séquence pénible", comme le formule pudiquement un proche du président.