L'Etat français ne possèdera plus qu'un quart du capital de France Télécom dans les semaines à venir, contre près d'un tier aujourd'hui. Hier, la ministre de l'économie et des Finances Christine Lagarde a annoncé la vente de 5% minimum du capital de l'entreprise de télécommunications. Mais le gouvernement pourrait céder jusqu'à 7% de France Télécom en fonction de la demande. La rumeur d'une éventuelle cession d'une part du capital de France Télécom courait depuis quelques mois au vu de la forte hausse de l'action EDF en Bourse. Les 130 millions d'actions en vente vont d'abord être placés auprès d'établissements financiers pour en déterminer le prix, avant d'être proposés aux investisseurs. Les recettes de cette vente devraient être comprises entre 2,7 et 3,8 milliards d'euros. Selon le gouvernement, cette somme doit servir à désendetter l'Etat. Mais l'impact pourrait être limité : autour de 0.2% des 1.142 milliards d'euros de la dette. Avec plus de 20% du capital, le gouvernement français reste l'actionnaire principal de l'entreprise de télécommunications, privatisée en septembre 2004. Christine Lagarde a d'ailleurs pris les devants en précisant que "l'Etat entend demeurer un actionnaire significatif au capital de France Télécom à moyen terme".Les syndicats dénoncent de leur côté "la poursuite de la vente des bijoux de famille". Ils craignent que cette vente augmente "les exigences des marchés financiers et la pression sur le personnel" et que l'entreprise elle-même soit mise en danger, avec un risque d'OPA. La Bourse de Paris a elle réagi négativement à cette annonce : l'action France Télécom s'est repliée de 2.76% en début de séance puis de 2,48% à la mi-journée avant de clôturer à -1,90%.