Kadhafi a quitté la France après une visite très controversée

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Nicolas Sarkozy s'en est pris vendredi à ceux qui avaient "réagi avec excès et sans responsabilité" à la visite de Mouammar Kadhafi en France cette semaine. Le président français a invoqué les démarches politiques de l'Union européenne envers Tripoli et les propos des familles des victimes de l'attentat du DC-10 d'UTA pour une nouvelle fois justifier ce voyage, le premier du dirigeant libyen en France depuis 34 ans. Le guide libyen a quitté la France, en début d'après-midi, pour l'Espagne.

Après cinq jours d'une visite très controversée en France, Mouammar Khadafi a quitté la France en début d'après-midi, direction Séville en Espagne. Le tapis rouge avait été déroulé sur le tarmac et la garde républicaine était présente pour le départ du colonel. Vêtu de noir avec une écharpe rouge, lunettes de soleil sur les yeux, Mouammar Kadhafi a salué d'un geste de la main avant de s'engouffrer dans l'avion. Le Guide libyen a achevé son séjour dans l'Hexagone par une partie de chasse dans la forêt de Rambouillet.

Nicolas Sarkozy s'en est pris vendredi à ceux qui avaient "réagi avec excès et sans responsabilité" à cette visite. "J'ai fait ce que j'ai cru devoir faire, c'est-à-dire éviter à toute force un affrontement entre le monde musulman et le monde occidental", a-t-il déclaré à Bruxelles.

"Si on traite de la même façon quelqu'un qui fait le chemin de l'abandon du terrorisme, de l'abandon de l'arme nucléaire (...) que ceux qui continuent à vouloir l'arme nucléaire, alors on se met dans une situation de guerre des civilisations qui est la pire des solutions pour le monde", a-t-il souligné après une semaine de vives critiques, venant des rangs de l'opposition mais également du gouvernement.

"Si 26 autres pays (européens) proposent un accord-cadre à la Libye, c'est que je ne dois pas être le seul à partager cette opinion", a fait valoir Nicolas Sarkozy, qui a reçu jeudi soir à l'Elysée une délégation des proches des victimes de l'attentat du DC-10. "Ils m'ont dit : cette visite était douloureuse pour nous mais elle était nécessaire."