Hollande va marquer sa confiance en Ayrault

François Hollande entend profiter de sa première conférence de presse, dans un mois, pour réaffirmer la pérennité de l'exécutif.
François Hollande entend profiter de sa première conférence de presse, dans un mois, pour réaffirmer la pérennité de l'exécutif. © MAXPPP
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Alexandre Kara et , modifié à
- Après l’épisode "Peillon", François Hollande a l’intention de dire sa confiance en Jean-Marc Ayrault.

La colère de Matignon est loin d’être retombée. Le couac du ministre de l’Éducation nationale, Vincent Peillon, sur la dépénalisation du cannabis, a exaspéré le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault. Son entourage estime que les ambitions des "petits marquis" mettent en péril la politique du gouvernement, comme l’explique un conseiller à Europe 1 : "au gouvernement, on n’est pas là pour faire des commentaires ou donner son avis personnel, c’est peut-être le dernier avertissement".

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L’exaspération est la même à Élysée, où François Hollande rappelle que sa confiance en Jean-Marc Ayrault est totale. Dans un mois, il entend d’ailleurs profiter de sa première conférence de presse pour réaffirmer la pérennité du couple exécutif.

Dégringolade dans les sondages

Avec un bémol toutefois : un proche de François Hollande rappelle que c’est au Premier ministre de s’imposer et de s’assumer. Jean-Marc Ayrault a la liberté de le faire et c’est à lui de remettre de l’ordre, fait-on remarquer.

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En attendant, la dégringolade se poursuit dans les sondages. Deux enquêtes de LH2 et BVA concluent au même verdict : la cote de François Hollande est négative, avec plus de 50% des Français ayant une mauvaise opinion du chef de l’État. Pour la première fois, Jean-Marc Ayrault ne s’en tire pas beaucoup mieux dans le sondage BVA, avec 52% de mauvaises opinions. Pour l’institut LH2, la part des opinions négatives n’est toutefois que de 43%.

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"Faire un exemple"

Un ministre a livré à Europe 1 son analyse. "En ces temps de crise, les Français ont besoin qu’on leur tienne un seul langage, les couacs entretiennent l’anxiété", explique-t-il, ajoutant que ce sont des ambitions personnelles qui jettent le trouble.

Un autre ministre, énervé par les petites phrases des uns et des autres, s’interroge de son côté : "il faudrait peut-être faire un exemple".