Hollande se veut "crédible" et "humain"

François Hollande a présenté samedi ses voeux aux Corréziens et posé les premiers jalons de sa campagne présidentielle.
François Hollande a présenté samedi ses voeux aux Corréziens et posé les premiers jalons de sa campagne présidentielle. © MAXPPP
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MS avec AFP et Reuters , modifié à
Le candidat socialiste à la présidentielle a présenté ses vœux et dévoilé l'esprit de sa campagne.

Il a posé ses "racines" en Corrèze samedi pour aller vers 2012. François Hollande a présenté samedi ses voeux aux Corréziens, sur la terre rurale qui nourrit ses ambitions présidentielles. Député et président du Conseil général de ce département du centre de la France, le candidat socialiste a recueilli les encouragements de ses administrés pour le mener à l'Elysée le 6 mai prochain.

"Je serai indéfectiblement à vos côtés"

"Je sais ce que je vous dois", a assuré ce natif de Rouen après une journée marathon composée d’une promenade au marché, d’un repas des anciens, d’une rencontre avec les forces vives et d’un meeting à Tulle. "Je ne suis pas né en Corrèze et pourtant mes racines sont ici", a dit François Hollande, élu une première fois dans le département en 1983.

"Je serai quoi qu'il arrive en cette année 2012 indéfectiblement à vos côtés", a-t-il promis. "Cette campagne devra montrer bien sûr de la crédibilité, de la présidentialité et aussi de l'humanité. Ce sera une dimension très importante", a assuré le député corrézien dans le gymnase où le président Jacques Chirac, qui avait aussi fait de la Corrèze sa base électorale, avait l'habitude de réunir les forces vives locales chaque début d'année.

François Hollande a d’ailleurs eu une "pensée affectueuse" pour l'ancien chef de l'Etat avant d’ajouter : "c'est un Corrézien qui avait succédé en 1995 à François Mitterrand. Je veux croire qu'en 2012, ce sera aussi un Corrézien qui reprendra le fil du changement".

"Un quinquennat de dette"

Au terme d'une semaine où il a répondu coup à coup aux attaques de la droite, le candidat investi par le Parti socialiste a de nouveau pris pour cible son probable futur adversaire. "Ça devait être un quinquennat de rupture, c'est un quinquennat de la dette", a-t-il lancé en guise de bilan de cinq années de présidence de Nicolas Sarkozy.     

Le candidat socialiste a prévenu que son projet devrait tenir compte des contraintes de la crise, "qui sera forcément un programme long à être mis en oeuvre, où il faudra être patient (...), où nous redressons d'abord pour redistribuer ensuite". "Il faudra l'expliquer et les Français ne garderont leur confiance que s'ils ont la conviction que la tâche est menée avec le souci du bien commun et le sens de l'intérêt général", a-t-il ajouté.

Le candidat socialiste a de nouveau dénoncé la "TVA sociale" que l'actuel gouvernement espère instaurer dans les semaines qui viennent. "Si les Français me confient la responsabilité du pays, je prendrai la décision d'abroger cette mauvaise réforme", a-t-il certifié. Et il a aussi invité à la vigilance face à un Front national, qu'il a qualifié d'"ennemi de la république" et qu'il juge trop présent dans l'électorat traditionnel de la gauche.

Rendez-vous à Jarnac

François Hollande est attendu dimanche à Jarnac, en Charente, pour commémorer le 16e anniversaire de la mort de François Mitterrand, entré à l'Elysée en 1981. Il fera cette visite "non pas par nostalgie, pas davantage par devoir, par une forme de rite ou de célébration (mais) pour rappeler la continuité du combat de le gauche, c'est-à-dire le nôtre aujourd'hui", a-t-il expliqué.