Hollande repart à l’offensive

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Fabienne Cosnay avec Anissa El Jabri et agences , modifié à
En meeting à Aurillac, jeudi, le candidat a estimé que "la campagne reprenait ses droits".

"Ce soir n'est pas un soir comme les autres". Pour son premier meeting de campagne depuis les tragédies de Toulouse et de Montauban, à Aurillac, François Hollande a choisi la sobriété dans la forme. Devant quelque 3.000 personnes, le candidat socialiste entame son discours sans attendre, sur un ton solennel. L’heure n’est pas à la musique, aux bains de foule ni aux embrassades.

"La sécurité fait aussi partie de nos engagements"

Dans un discours toujours sur le fil, le candidat socialiste répond aux attaques de ceux qui, à droite, fustigent l’incompétence de la gauche en matière de sécurité. "La sécurité fait partie aussi de nos engagements", assure François Hollande. "Que l'on ne vienne pas nous dire que la gauche aurait là-dessus je ne sais quelle indulgence ou que la droite aurait je ne sais quelle compétence en matière de sécurité", rétorque le candidat socialiste.

François Hollande est ensuite reparti à l’offensive contre son adversaire, Nicolas Sarkozy, estimant "qu’aujourd’hui, la campagne devait reprendre ses droits". "Il y a un temps pour tout. Un temps pour s'affronter, un temps pour se réunir, un temps pour débattre, pour se recueillir, un temps pour parler, un temps pour se taire (...) Aujourd'hui, la campagne reprend ses droits. C'est nécessaire, c'est même indispensable. Le pays a besoin d'un débat clair, transparent, simple, et en même temps exigeant (...) Mais rien ne devra être oublié", a martelé le candidat socialiste.

Son équipe redoute un pic pour Sarkozy

A un mois du premier tour, l’écart avec Nicolas Sarkozy s’est resserré dans les intentions de vote. Selon Libération, son équipe de campagne anticipe même un pic pour le président-candidat, après la fusillade de Toulouse. Tout l’enjeu pour François Hollande est de ne pas laisser penser que les évènements de Toulouse marqueront un tournant dans la campagne. Un tournant qui serait favorable à Nicolas Sarkozy, candidat redevenu président par les circonstances.

"Je vous le dis ici à Aurillac, rien n'empêchera le changement, rien", a conclu François Hollande, sous les applaudissements. "Aucune épreuve, aucune force contraire, aucune polémique n'empêchera l'avènement de ce changement".