François Hollande a affirmé mercredi qu'il "condamnerait" toute intervention de son entourage contre Etienne Mougeotte, directeur du Figaro, si c'était avéré, alors que l'UMP l'accuse d'avoir demandé la tête de ce dernier à Serge Dassault, propriétaire du quotidien.
"Moi, je considère que les journaux sont libres, indépendants, ont la ligne rédactionnelle qu'ils souhaitent développer, y compris dans cette campagne, et finalement, c'est l'honneur de la politique que d'être critiqué, contesté par un journal même lié substantiellement, ontologiquement à l'UMP", a déclaré le candidat PS à la présidentielle.
"Mais je ne vais pas me préoccuper de savoir ce qu'un journal a comme direction, comme rédaction ou comme journaliste. Il faut vraiment marquer une rupture avec ce qui s'est passé depuis cinq ans. Moi, je ne me mettrai jamais --et si mon entourage le faisait, je le condamnerais--, à influencer la ligne directrice d'un journal et pire encore à souhaiter telle ou telle nomination de journaliste", a ajouté le député de Corrèze.