Hollande : "L'an II de mon quinquennat, c'est l'offensive"

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REVIVEZ LA CONF - Le président s'est livré pour la seconde fois à l’exercice de la conférence de presse.

François Hollande adore ça. Après un propos liminaire d’une vingtaine de minutes, le président a répondu aux quelques 400 journalistes présents face à lui. Un exercice qu’il avait bien maîtrisé en novembre dernier, pour sa première conférence de presse présidentielle. Europe1.fr vous a fait vivre en direct cette intervention.

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C’en est désormais fini de cette (très) longue conférence de presse, que le président, jamais avare d’une petite blague, a conclu sur ces mots : "nous retrouverons ou dans la rue ou dans six mois."

18h30 : "La France n'a pas versé de rançon". François Hollande l’a assuré : la famille Moulin- Fournier n’a pas été libérée contre de l’argent. "Chaque fois que nous agissons, nous le faisons dans la discrétion. Dès lors que nous avons rétabli l'intégrité et la souveraineté au Mali, nous avons dit que nous étions prêts à rétablir tout contact avec toute personne qui pourrait nous aider à obtenir la libération des otages encore retenus." Le chef de l’Etat, sans trop s’avancer, a également indiqué avoir "eu des preuves de vie récemment" à propos des quatre otages français d'Arlit.

18h15 : "Urgence à régler la question syrienne." François Hollande aborde désormais les questions internationales. Il a notamment assuré que Bachar el-Assad ne serait pas invité à une éventuelle conférence internationale. La première décision que j'ai prise à été de reconnaître l'opposition syrienne, puis d'organiser l'aide humanitaire pour les réfugiés. J'ai ensuite reçu la conférence des Amis de la Syrie. Enfin j'ai évoqué la question de la levée de l'embargo en précisant que ça ne pouvait être imaginé que si l'opposition donnait toute garantie sur la bonne utilisation de ses armes. Nous aurons cette discussion avec les Américains pour savoir comment nous pourrons être utiles au règlement de la question syrienne, car il y a urgence."

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18h02. Soutien à Valls. Quelques jours après les incidents à Paris après le titre de champion du PSG, le président a estimé que "ce qui est inadmissible c'est les actions des casseurs. Ce qui s'est passé au Trocadéro est inadmissible et doit être condamné. Mais est-ce que c'est la première fois que ca se passe en France et à Paris ? Vais-je rappeler les manifestations qui ont dégénérées et les mouvements violents qu'a connu le pays ? Est-ce que la gauche de l'époque a demandé des têtes ?", s’est-il faussement interrogé, avant d’apporter son soutien à Manuel Valls, très critiqué par l’opposition dans cette affaire : "je pense qu’il est reconnu comme étant un républicain capable de faire respecter la loi. En tout cas, je préfère son action à celle de son prédécesseur", a-t-il taclé.

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17h57 : "L’Allemagne a été plus en récession que nous l'avons été." Après le coup de force initié par le Parti socialiste, Français Hollande a été interrogé sur sa relation avec Angela Merkel et plus globalement sur le couple franco-allemand : "La France et l'Allemagne doivent entraîner les autres. (…)  Bien sûr que je voudrais que ça aille plus vite, bien sûr que Mme Merkel sait que son peuple a déjà fait beaucoup d'efforts. L'Allemagne a été plus en récession que nous l'avons été. Est-ce que je m'en satisfais ? Non, mais cela veut dire que nous sommes touchés par la récession tous les deux et donc nous arriverons à trouver un accord sans attendre les élections allemandes à l'automne."

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17h50. Le coucou de Mélenchon.Cité par le chef de l'Etat sur la question de l'amnistie sociale, le leader du Front de gauche lui a envoyé un petit mot sur son compte Twitter :

17h45. "Il faut trouver 2 milliards d'économie sur certaines allocations." Le sujet inquiète les Français et le président,  s’il a reconnu que "la politique familiale est une grande réussite de notre pays", a dû admettre qu’il y a "un déficit de plus de 2 milliards, nous ne pouvons pas le supporter, il faut trouver 2 milliards d'économie sur certaines allocations. En modulant les prestations familiales en faisant en sorte que familles les plus favorisées n'aient pas les mêmes que les autres et en faisant des économies sur certaines prestations qui n'ont pas les résultats escomptés. "

17h40 : "Attentiste, indécis, inapte à l'action". Avant même la fin de la conférence de presse présidentielle, Christian Jacob, chef de file des députés UMP à l’Assemblée nationale, a déjà dégainé son communiqué. Pour lui, le chef de l’Etat est apparu "une nouvelle fois apparu attentiste, indécis, inapte à l'action". Le "président de la République a conclu (dans son propos liminaire ndlr) en affirmant que le problème, ce n'est pas la France. Nous partageons son point de vue: le problème pour la France, c'est François Hollande", a ensuite ironisé ce fidèle de Jean-François Copé.

hollande et cahuzac

17h35 : "Jérôme Cahuzac ne devrait pas se présenter à aucune élection". Alors que son ancien ministre du Budget semble préparer son retour dans le cadre de la législative partielle à Villeneuve-sur-Lot, François Hollande a jugé que "le mensonge déshonore la politique. Le mensonge, dès lors qu’il y a une incrimination personnelle, est ce qui me conduit à penser que Jérôme Cahuzac ne devrait pas se présenter à quelque élection que ce soit car le mensonge est intolérable. C’est d’ailleurs ce qu’il avait dit."

17h25 : L'amnistie sociale attendra. Interrogé sur la question de l'amnistie sociale, réclamée par le Front de gauche mais refusée par le gouvernement, François Hollande a reconnu "ne pas y être favorable, par expérience et par principe. Cela donne l'impression que l'on peut faire des fautes et ensuite en être exonéré. Il n'y a aucun conflit qui justifie que l'on détruise."

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17h23 : Antonin André est journaliste politique à Europe 1, et assiste à la conférence de presse :

17h20: "Rassurez-vous je vais partout." Camille Langlade, journaliste à Europe 1, a interrogé le président sur son enfermement à l'Elysée et sa difficulté à conserver le contact avec les Français. "Je me déplace dans la rue sans que vous le sachiez, je rencontre des Français qui ne me disent pas que du bien, j'ai pris le train pour aller à Bruxelles. Vous me parlez de Dijon, on est en démocratie, l'interpellation elle fait partie de la démocratie. J'ai regretté qu'on écarte ce syndicaliste qui était là pour se faire entendre, si je me déplace c'est pour entendre. Rassurez-vous je vais partout", a-t-il répondu. Une explication qui a visiblement inspiré Guy Birenbaum, chroniqueur d'Europe 1

17h15. L’interviewé qui se pose des questions. François Hollande s’est ensuite lui-même posé une question sur le droit de vote des étrangers aux élections locales. "Je n’ai pas soumis ce texte car je sais d’avance que l’opposition n’en veut pas. Donc ce texte ne sera pas présenté, et après les élections municipales, il sera soumis au Parlement. Et s’il n’y a pas la majorité des 3/5 ensuite, le constat sera établi."

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17h12 : Pourquoi certaines réformes sont repoussées ? "Si ça ne tenait qu’à mois, la réforme constitutionnelle serait déjà adoptée !", a lancé le président.  Après avoir répété être favorable à l’évolution du statut pénal du chef de l’Etat, à la réforme du CSM ou au cumul des mandats, le président a regretté que "l’opposition dit qu’elle s’opposera à toutes les révisions constitutionnelles. J’étais pour chercher des compromis. Ces textes seront adoptés par le Parlement, mais il faut la majorité des 3/5 au Congrès."

17h04 : Un aveu. François Hollande l'a admis : "nous aurons sûrement une  croissance nulle en 2013, la question est de savoir si nous allons avoir un rebond en 2013. Cela dépend beaucoup des choix européens, d'où l'importance de ce qui va être décidé au niveau européen et au plan national".

17h : Le remaniement "pas d'actualité". Alors que la presse n'a de cesse d'évoquer les problèmes à Bercy et l'éventuel remaniement, François Hollande en a profité pour féliciter son Premier ministre. "Je renouvelle toute ma confiance à Jean-Marc Ayrault, un Premier ministre courageux, dans une période difficile, loyal, désintéressé. Il cherche à faire réussir l’action que je conduis", a lancé le président avant d'assurer, au sujet des erreurs de communication, qui "il ne doit y avoir qu'une seule ligne au gouvernement. Tous les ministres sont liés par un pacte : faire réussir la politique que j'ai décidée pour la France." Y aura-t-il un remaniement ? "C'est possible, mais ce n'est pas aujourd'hui, pas maintenant, et ce n’est pas d’actualité", a-t-il évacué.

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François Hollande a fini son discours, deux fois plus long que prévu. Aux journalistes de lui poser des questions désormais.

16h48 : Méthode Coué?

16h45. La débat sur le mariage homo était "légitime". François Hollande a assuré le service après-vente de la première mesure sociétale d’ampleur de son gouvernement : le mariage pour tous, qui a donné lieu à "700 heures de débats et plus de 4000 amendements. Ce débat était légitime. En France, on ne pense pas tous pareil. La France est capable d’assumer des grands sujets de société. Cette loi a été adoptée par le Parlement. Dès que le Conseil constitutionnel aura fait connaitre sa décision, je promulguerais le texte. Et je suis convaincu que cette loi sera vue comme un progrès pour la liberté."

16h45 : Le logement, une priorité. Le président a annoncé que des ordonnances seront prises pour accélérer la construction de logements. Demain, il sera d’ailleurs à Caen avec la ministre en charge de la question Cécile Duflot. Pourquoi légiférer par ordonnance ? Car "le volume des textes applicables a triplé en dix ans, il y aura deux lois pour permettre au gouvernement de légiférer par ordonnance. "

16h37 : Un président bavard...

François Hollande l’assure : son objectif est toujours tenable. "Je réédite ici devant vous, en prenant des risques, mais aussi mes responsabilités que la courbe du chômage peut s'inverser d'ici à la fin de l'année". Il compte pour cela sur l’efficacité des emplois d’avenir  - qui sont étendus au secteur privé, et des contrats de génération, qui seront "modifiés" .

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16h30 : L'opposition devant sa télé. Christian Estrosi, ancien ministre de l'Industrie, suit attentivement la prestation du chef de l'Etat. Et la commente sur Twitter :

16h27 : Pour une "gouvernance économique de l'Union européenne".

16h22 : "sortir l’Europe de sa langueur." Après avoir justifié son action pendant un an, décernant au passage un satisfecit à Jean-Marc Ayrault, François Hollande s’est projeté dans la suite de son quinquennat. "L’an I a été consacré à la défense de notre souveraineté, au sauvetage de notre modèle social et à la réparation des injustices. Mais j’ai bien conscience que le chômage progresse, que les résultats se font attendre. Donc l’an II, c'est l'offensive". L’Europe est la première puissance économique du monde et pourtant elle est regardée comme un continent malade, en déclin. Ma responsabilité, c’est de sortir l’Europe de sa langueur."

16h17 : Cajoler Merkel. Camille Langlade, journaliste à Europe 1, assiste à la conférence de presse du président :

16h 15. Faire la promotion de sa première année. Au lendemain de sa rencontre avec les commissaires européens, le président français loue son activisme en Europe, lui qui est accusé d’inaction par l'opposition. "Les lignes ont bougé depuis un an. La zone euro a été stabilisée, des instruments de stabilité ont été introduits, l'union bancaire a été définie. Et il y a eu une nouvelle doctrine de la banque centrale européenne, la Grèce a été sauvée, les taux d'intérêt ont baissé". Et de poursuivre sur ses objectifs : "l'enjeu, c'est la croissance; la sortie de la crise. Notre économie est à l'arrêt depuis 5 ans, pas depuis six mois", a-t-il déclaré, tout en assurant ne pas avoir vouloir se défausser sur ses prédécesseurs.

16h09 : "Hommage." Le président entame son discours par un mot sur le Mali. "Je veux rendre hommage à nos soldats au Mali, en cet instant. Six sont morts. Ils ont fait bien plus que libérer un pays. Ils ont fait aimer la France dans toute l'Afrique." , a-t-il lancé.

16h 05 : les ministres s'installent. Si le président a du mal avec la ponctualité, sa conférence de presse ne devrait désormais plus tarder.

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16H : des chaises vides... pour le moment. Dans quelques instants maintenant, François Hollande prendra place derrière ce pupitre. Et les ministres s’assiéront juste à côté, sur des chaises disposées à leur intention.

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15h55 : Les députés sont prêts. Pendant que François Hollande s'exprimera, les élus socialistes l'écouteront attentivement depuis la Maison de l'Amérique latine. Et ils sont prêts :

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