Grippe A : Bachelot se défend d'être à la solde des labos
La ministre de la Santé se dit "surprise" par la polémique sur les conditions d'acquisition des doses de vaccins.
"Je suis tout à fait surprise par ce débat, il n'y a rien d'anormal dans ces contrats", a affirmé Roselyne Bachelot dans une interview réalisée par le Journal du Dimanche . La ministre de la Santé espère ainsi couper court aux accusations du Parisien et du Point, relayées depuis par l'opposition, selon lesquelles la ministre s'est entourée d'experts liés à l'industrie du médicament pour décider des laboratoires habilités à fabriquer le vaccin contre la grippe A.
"Je n'ai pas derrière mon épaule un gourou à la solde des labos", ajoute la ministre qui souligne que la décision gouvernementale a été prise "en équipe" après consultation d'un "panel d'experts très large", "au total plus d'une centaine de personnes". Proposer la vaccination à l'ensemble de la population "était et reste parfaitement justifié (...) sur le plan éthique" ajoute la ministre.
La ministre confirme que l'épidémie s'accélère en Ile-de-France, où le nombre de consultations a augmenté de 55% dans la semaine, mais assure que l'hôpital public est prêt à affronter un afflux massif de patients.
Interrogée sur les réticences des Français vis-à-vis des vaccins, elle répond qu'"il est très difficile de faire de la prévention quand le danger n'est pas là" et note qu'il y a toujours eu en France "un mouvement antivaccinal important". "Mais l'état d'esprit de la population peut changer très vite", ajoute-t-elle. "Si demain l'épidémie s'accélère, de nombreux Français pourraient changer d'avis".