Grèce : les politiques français saluent la victoire de Syriza

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Noémi Marois avec AFP , modifié à
LÉGISLATIVES GRECQUES - De l'extrême-gauche à l'extrême-droite en passant par la présidence de la République, les politiques français ont salué la victoire de la gauche radicale en Grèce. 

La classe politique française a les yeux braqués sur la Grèce. Alors que Syriza vient de remporter une victoire éclatante aux élections législatives dans la plus vieille démocratie du monde, les politiques français, président de la République compris, y vont de leurs déclarations pour saluer la victoire de ce parti de gauche radicale, partisan de l'anti-austérité. 

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Hollande félicite le futur premier ministre grec. François Hollande a adressé un message de félicitation à Alexis Tsipras pour la victoire de son parti, indique un communiqué de l'Elysée dimanche soir. "Le président de la République rappelle l'amitié qui unit la France et la Grèce et fait part à M. Tsipras de sa volonté de poursuivre l'étroite coopération" entre les deux pays "au service de la croissance et de la stabilité dans la zone euro,dans l'esprit de progrès, de solidarité et de responsabilité qui est au cœur des valeurs européennes que nous partageons", poursuit le texte.

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Syriza, "un nouvel allié" pour le PS. Alors que le parti socialiste grec se dirige dimanche vers une défaite historique avec une estimation de 4 à 6% des suffrages, le PS français "se félicite de la victoire des forces de gauche en Grèce" dimanche. C'est "une bonne nouvelle pour le peuple grec", selon son secrétaire national à l'Europe, Philip Cordery.

Les "vœux de succès" de l'UMP. L'UMP se veut beau joueur et "adresse à la nouvelle majorité ses vœux de succès", dans un communiqué de Pierre Lellouche, député et délégué général aux Relations Internationales. Après avoir salué positivement l'action du premier ministre sortant Antonis Samaras du parti de droite Nouvelle démocratie, l'UMP souligne qu'il "appartiendra demain au prochain Premier ministre grec de clarifier les choix de son gouvernement, s'agissant de la nécessaire maîtrise de ses comptes publics comme du respect des engagements européens et internationaux de la Grèce".

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L'extrême-gauche "ravie"… Jean-Luc Mélenchon, fondateur du Parti de gauche (PG) a évoqué "une page nouvelle pour l'Europe". "Peut-être que nous tenons l'occasion de refonder l'Europe, qui est devenue l'Europe fédérale des libéraux", a-t-il affirmé sur BFMTV. Pour lui, le succès de Syriza "est une lame de fond". "Les Grecs sont peut-être en train de faire sauter ce carcan et grâce à eux, peut-être qu'on va pouvoir remettre sur la table toutes les données qui nous rendent la vie infernale en Europe".

Pierre Laurent, numéro 1 du Parti communiste, s'est dit, pour sa part, "absolument ravi" de la victoire de Syriza. "Je crois qu'en France tous les espoirs sont permis après une victoire pareille en Grèce. En tout cas, c'est un encouragement extraordinaire pour nous qui travaillons au rassemblement des forces de gauche anti-austérité", a-t-il estimé. 

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...et l'extrême-droite "salue" la victoire de Syriza. Tout en rappelant qu'il ne partage pas le "programme de Syriza", Jean-Marie Le Pen, président d'honneur du Front National, a salué la victoire de la gauche radicale en Grèce, un "désaveu de l'Union européenne" et qui "va dans le même sens que le combat que nous menons". Marine Le Pen, présidente du parti d'extrême-droite, s'était déjà exprimée mardi en faveur d'une "victoire de Syriza". 

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