Départementales : ça s'annonce (très) mal pour le PS

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Caroline Roux et Louis Hausalter , modifié à
LES SECRETS POLITIQUES - Après le revers des municipales, les premiers sondages sur le scrutin de mars prochain sont très inquiétants pour le Parti socialiste.

Les élections départementales (ex-cantonales) auront lieu les 22 et 29 mars prochain. Et après les déroutes des municipales et des européennes, le Parti socialiste devrait sombrer un peu plus. C'est en tout cas ce qu'indiquent les premières projections, très inquiétantes pour la gauche.

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Une hécatombe annoncée. A l'est d'une ligne qui irait de Rouen à Perpignan, ce sera ainsi l'hécatombe pour le PS, affirme un expert de la météo électorale. Dans cette grosse moitié de la France, seulement six départements devraient rester à gauche : Pas-de-Calais, Alpes-de-Haute-Provence, Aisne, Puy-de-Dôme, Val-de-Marne, et enfin les Bouches-du-Rhône, avec le dissident Jean-Noël Guérini. A l'ouest de cette ligne géographique, les socialistes devraient mieux résister.

"Le sujet n’est pas de savoir si le PS va perdre des départements, mais combien il va en perdre", résume un cadre du parti. Et le pire des scénarios est envisagé : les élections de mars pourraient conduire jusqu’à la perte de la moitié des départements. Alors qu'elle en détient 61 actuellement, la gauche pourrait n'en avoir plus qu'une trentaine.

vote participation

© REUTERS

Conclure des alliances. Sur le papier, les raisons de ce revers annoncés sont prévisibles. Ce sont les mêmes qui ont conduit au naufrage des municipales et des européennes : démobilisation de la gauche et percée du Front national. C'est pourquoi, rue de Solférino, la priorité est en ce moment à la négociation. Le PS cherche en effet à conclure le plus d'alliances possibles avec les écologistes et le PCF, afin de limiter la casse.

Aux élections municipales, le PS et l'exécutif avaient insisté sur l'aspect local du scrutin, pour tenter d'éviter le vote sanction. Face à l'échec de cette stratégie, la gauche a changé son fusil d'épaule. L'idée est cette fois de nationaliser le scrutin, pour "donner du sens à cette élection", glisse-t-on. Problème : il sera difficile de mobiliser l’électorat socialiste pour des départementales, quand le gouvernement, dans sa réforme territoriale, a clairement fait le choix des régions...

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