Crise : Marine Le Pen se positionne

La présidente du FN a interrompu ses vacances en raison del a crise financière.
La présidente du FN a interrompu ses vacances en raison del a crise financière. © MAXPPP
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avec AFP , modifié à
S’exprimant sur le marasme financier, elle a tiré à boulets rouges sur Nicolas Sarkozy.

Une façon de gagner en crédibilité sur les questions économiques ? Marine Le Pen a affirmé jeudi être rentrée de vacances plus tôt, comme Nicolas Sarkozy et plusieurs de ses ministres. La raison ? La panique qui s’est emparée des marchés financiers. L’occasion pour elle de se positionner sur un terrain dont le FN n’est pas forcément très familier. Et de tacler Nicolas Sarkozy, qui "ne fait que précipiter [la France et les Français] sous le joug des marchés" et "les emmène vers la ruine".

La présidente du Front national n’est pas sûre que les milieux financiers laissent à Nicolas Sarkozy "le temps d’arriver jusqu’à la présidentielle", a-t-elle assuré lors d’une conférence de presse au siège du parti à Nanterre. S’attachant à "casser le mythe de ce président protecteur", elle a donc critiqué le bilan de Nicolas Sarkozy, "champion incontesté de la dette". Sans hésiter à manier l’analogie : "avec un pareil résultat, Nicolas Sarkozy est aussi légitime pour imposer la règle d’or de maîtrise des déficits que [le gangster] Mesrine pour réformer le code pénal", a-t-elle asséné.

"Fédéralisation de l’Europe"

Marine Le Pen a aussi appelé la France à revenir sur le plan d’aide à la Grèce décidé le 21 juillet à Bruxelles. Elle s’est élevée contre la "fédéralisation de l’Europe", s’estimant la plus à même de mener ce combat. Si jamais le gouvernement devait choisir cette voie pour "tenter de sauver l’euro à tout prix", cela ne pourrait qu’amener "non seulement la ruine généralisée, mais à terme, la guerre", a-t-elle prévenu.

Interrogée un peu plus tôt sur France Inter, elle avait une nouvelle fois appelé à sortir de l’euro, dont il faut, selon elle, "anticiper l’effondrement". Elle a en outre promis de revaloriser le Smic si elle était élue, et, sur le plan fiscal, a déclaré que "la France ne doit plus être un paradis fiscal pour les très grands groupes et les très grandes fortunes".