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ArcelorMittal : plus de 600 postes français menacés, la Chine est-elle en train de dévorer l'acier européen ?

Baptiste Morin . 1 min

ArcelorMittal a annoncé, mercredi 23 avril, envisager quelque 600 suppressions de postes dans le nord de la France, touchant les fonctions support délocalisées de l'Europe vers l'Inde, mais aussi la production, à la grande surprise des syndicats. Un nouveau coup dur pour l'industrie française et l'acier européen, en crise depuis plusieurs années.

Des nouvelles suppressions de postes chez ArcelorMittal. Le deuxième sidérurgiste mondial a annoncé, mercredi 23 avril, qu'il allait transférer 1.250 à 1.400 postes européens en Inde ou en Pologne. En France, ce sont jusqu'à 600 postes qui seront transférés, voire supprimés, sur sept sites du nord et de l'est du pays. En cause, selon le groupe, la crise de l'acier.

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Un "effet ciseau" sur l'acier européen

Cela fait des années que la production d'acier baisse en Europe et que les emplois disparaissent notamment. L'acier européen est victime d'un "effet ciseau" : d'un côté, il y a une demande qui baisse, moins 20% sur les cinq dernières années, et de l'autre les importations qui augmentent.

Elles représentent 30% du marché européen aujourd'hui, contre moins de 10% il y a une dizaine d'années. La raison est bien connue, la Chine. Elle produit plus de la moitié de l'acier mondial, mais avec le ralentissement économique en Chine, la demande intérieure a chuté et l'acier chinois a donc cherché de nouveaux débouchés à l'export.

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L'Europe a bien essayé de se protéger. En 2019, un quota a été instauré sur les importations, mais il est vite devenu inefficace face à un acier chinois très bon marché, car produit à coups de charbon et de subventions d'État. La décision de réadapter ce quota à la situation actuelle a été prise, mais c'était il y a seulement quelques semaines.