Cohn-Bendit est-il soutenu ?

© MAX PPP
  • Copié
Hélène Favier , modifié à
"Personne n'a la science infuse pour 2012", a assené Cécile Duflot, lundi soir.

En lançant son "appel du 22 mars" pour une "coopérative politique", Daniel Cohn-Bendit, chef de file d'Europe Ecologie, entendait rassembler. Au lendemain de "cet appel", un constat s’impose : le chemin pour atteindre l’effet escompté risque d’être long.

"Inventons ensemble une coopérative politique", "un corps nouveau, une forme politique largement inédite, décloisonnée", proposait lundi dans une tribune à Libération, Daniel Cohn-Bendit voulant "décider collectivement" des échéances de 2012.

Mais son projet, malgré de nombreux soutiens, a rencontré de fortes résistances au sein du parti.

Le projet passe mal chez les Verts

"C'est Dany Cohn-Bendit, je suis habituée...", a lancé lundi, laconique, Cécile Duflot sur France Info, notant toutefois des "choses intéressantes" dans cette idée de "coopérative politique", un terme déjà pris par le réseau social du PS, la "CooPol", a rappelé Martine Aubry.

"Personne n'a la science infuse pour 2012", a ajouté la leader des Verts sur Canal Plus. "Il ne faut pas tout remettre à plat, surtout qu'aux dernières élections européennes et celles-ci, ça s'est très bien passé. Il faut progresser en approfondissant notre projet", a-t-elle encore asséné.

Il n'y a "pas de raison de dissoudre quelque chose qui marche bien", a pour sa part martelé Jean-Vincent Placé, numéro deux des Verts qui juge "prématuré" l'appel de Cohn-Bendit. De plus, "il ne faut pas qu'on essaie d'inventer des structures qui paraissent au premier abord très libertaires et qui en réalité seraient bonapartistes", a-t-il estimé.

Les soutiens de Dany

Noël Mamère, lui, a affiché son soutien à Daniel Cohn Bendit, lundi soir dans un café associatif parisien. A ces côtés : Eva Joly, Pascal Durand, Yannick Jadot ou Yves Cochet, le député Verts de Gironde qui, lui aussi, a souhaité aller au-delà de "notre nébuleuse qui bidouille".