Chirac tous les jours au tribunal ?

La non présence physique de l'ex-chef d'Etat à son procès pourrait relancer la polémique sur son état de santé
La non présence physique de l'ex-chef d'Etat à son procès pourrait relancer la polémique sur son état de santé © MAXPPP
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avec agences , modifié à
Le programme des audiences, du 7 mars au 8 avril, s'annonce chargé pour l'ex-chef de l'Etat.

L'ancien chef d'Etat devrait être auditionné quasiment tous les jours lors de son procès, prévu du 7 mars au 8 avril, a indiqué mardi une source judiciaire. Le programme des audiences a été transmis aux avocats par le président de la 11e chambre du tribunal correctionnel, Dominique Pauthe, avant une réunion préparatoire prévue vendredi au cours de laquelle les avocats discuteront précisément de l'organisation des audiences.

L'ancien président de la République est renvoyé devant la justice pour "détournement de fonds publics", "abus de confiance" et "prise illégale d'intérêts". Il encourt jusqu'à 10 ans de prison et 150.000 euros d'amende pour l'affaire des emplois présumés fictifs de la mairie de Paris. Selon le projet de calendrier, le procès devrait se tenir trois après-midi par semaine, les lundis, mardis et mercredis, note 20minutes.fr.

Polémique sur son état de santé

Dans ce procès, qui se déroulera au Palais de justice de Paris, Jacques Chirac a toutefois la possibilité de ne pas être physiquement présent et de se faire représenter par son avocat, contrairement aux procès se déroulant aux assises. Mais une telle décision pourrait relancer la polémique sur son état de santé.

La semaine dernière, son épouse Bernadette Chirac avait démenti sur Europe 1 que son époux était atteint de la maladie d'Alzheimer, à la suite d'une enquête publiée par Le Journal du Dimanche, qui lui prêtait des propos tenus en privé sur l'état de santé de son mari. "Il a 78 ans. Il n’est plus exactement ce qu’il a été. Il souffre par moments d’un certain nombre de troubles dont on ne sait pas s’ils sont liés à un effet à distance de son petit accident vasculaire cérébral ou au processus normal de vieillissement. Il a des difficultés de marche, de temps en temps. Et d’audition. Il a parfois des troubles de mémoire", avait reconnu l'ex-Première dame à l'antenne. Mais, avait-elle martelé, pour le reste, "c'est un mensonge (...) les médecins lui ont dit qu’il n’a pas la maladie d’Alzheimer. Je les crois".

Un renvoi demandé

A cette occasion Bernadette Chirac avait assuré que son mari se rendrait bien à son procès. L'avocat de Jacques Chirac, Me Jean Veil, avait pourtant demandé le 31 janvier au tribunal correctionnel de renvoyer l'affaire, dans l'attente du résultat d'une procédure engagée par l'association Anticor devant le tribunal administratif de Paris. Mais la justice avait confirmé que le procès débuterait bien le 7 mars et statuerait sur cette question de renvoi le même jour.