Ces plans sociaux qui attendent Hollande

3.000 suppressions de postes sont attendues chez Carrefour.
3.000 suppressions de postes sont attendues chez Carrefour. © MAXPPP
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avec Pascal Berthelot , modifié à
12.000 suppressions de postes sont attendues dans la grande distribution et l'alimentation

Carrefour, La Fnac, PSA, Air France, Areva. C'est une rafale de plans sociaux qui menace de s'abattre en France dans les prochains jours, notamment dans le secteur de la grande distribution. Quelque 3.000 suppressions de postes sont attendues chez Carrefour. De son côté, Leclerc dément catégoriquement tout projet de réduction d'effectifs pour l'année à venir. Au total, selon les syndicats, près de 12.000 personnes pourraient perdre leur emploi dans les supermarchés, avant la fin de l'année.

Le compte à rebours a commencé

"Ces plans sociaux sont déjà prêts. C'est ficelé",  déplore Deyanne Terglav, syndicaliste Force Ouvrière, au micro d'Europe 1. Selon lui, ce serait l'élection présidentielle qui aurait freiné les annonces. Mais maintenant que l'échéance est passée, "on craint le pire avant l'été ou pendant l'été", s'inquiète-t-il.

"De source sûre"

Une inquiétude qui semble être fondée, puisque ce syndicaliste affirme avoir "recoupé les informations émanant de plusieurs élus, de cadres des entreprises, ainsi que d'un certain nombre de consultants qui laissent traîner des documents qu'ils ne devraient pas laisser traîner".

Et si les patrons du secteur refusent de confirmer l'information, ils admettent tout de même que la concurrence est de plus en plus rude avec l'essor de la vente en ligne. De fait, les produits non-alimentaires, comme les téléviseurs, les produits high-tech, ou encore les meubles se vendent de moins en moins dans les supermarchés. Le commerce en ligne semble être en passe de bouleverser le modèle de la grande surface généraliste.

Rendez-vous mi-juillet

Le nouveau président François Hollande a d'ores et déjà donné rendez-vous aux syndicats et au patronat à la mi-juillet pour une conférence nationale sur la croissance et l'emploi. L'objectif sera de discuter des "priorités" du quinquennat, notamment en termes de lutte contre la précarité, d'égalité salariale, et de protection sociale.

Et pour cause, son projet présidentiel prévoit que tout texte de loi concernant les partenaires sociaux doit être précédé d'une concertation. Il entend également modifier la Constitution pour qu'elle reconnaisse et garantisse cette obligation.