Ces déçus de François Hollande

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Antonin André et Fabienne Cosnay , modifié à
TÉMOIGNAGES - Des militants PS pointent le manque de leadership du président.  

Ils ont été de la campagne victorieuse du mois de mai. Ils font aujourd'hui partie des déçus de décembre. Sept mois après l'élection présidentielle, l'état de grâce de François Hollande s'est brisé, y compris auprès des militants socialistes.

"On a besoin qu'il s'impose"

Florence et Elsa ne cachent plus leur désillusion. Pour ces deux adhérentes du PS, le dossier Florange est l'illustration parfaite d'un manque d'autorité du chef de l'Etat et d'une ligne trop floue. "Le rôle d'un président de la République, c'est d'être rassurant, je ne comprends pas pourquoi François Hollande ne s'impose pas davantage", déplore Florence, qui se dit "désabusée".

"Il n'y a pas de management" :

"Il n'y a pas de management", renchérit Elsa. Pour la jeune militante PS, les rapports entre François Hollande et Jean-Marc Ayrault sont aussi un problème. "Le président doit trancher et donner des indications claires à son Premier ministre", estime-t-elle. A charge ensuite pour le chef du gouvernement de "donner la ligne" à ses ministres.

"Il manque de la pédagogie"

Au-delà du manque de leadership, les militants PS estiment que le président et le gouvernement Ayrault ne communiquent pas assez sur la politique menée depuis sept mois. "Il manque des éléments de pédagogie", estime Sébastien Boussion, secrétaire de section près d'Angers. Et de citer l'exemple "des emplois d'avenir" ou "des contrats de génération", pas forcément compris dans l'opinion.  

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